Migrants afghans : la forteresse européenne se barricade
Traumatisés par la crise migratoire de 2015, les dirigeants des Vingt-Sept veulent éviter une nouvelle crise après la chute de Kaboul. La question de l'asile aux réfugiés risque d'accroître leurs divisions.
Au plus fort de la crise des réfugiés, le 31 août 2015, Angela Merkel prononce trois mots appelés à marquer l'histoire de son pays : "Wir schaffen das" ("Nous y arriverons"). Convaincue que l'Allemagne peut relever le défi de l'intégration, la fille de pasteur protestant encourage ses concitoyens à les accueillir à bras ouverts - 890 000 demandeurs d'asile, essentiellement syriens, s'installent outre-Rhin cette année-là. Six ans plus tard, le ton a changé à Berlin, alors que l'effondrement du gouvernement afghan laisse craindre une nouvelle crise migratoire. "Nous ne devons pas répéter l'erreur que nous avons faite dans le passé en ne donnant pas assez de moyens au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et en laissant les gens quitter la Jordanie et le Liban à destination de l'Europe", explique désormais la chancelière allemande, qui plaide pour une prise en charge des réfugiés "dans le voisinage de l'Afghanistan".
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