Menaces sur l’achat de pétrole vénézuélien : pourquoi Caracas est-il dans le viseur de Trump ?
Le président américain a annoncé imposer 25 % de droits de douane aux pays se fournissant en pétrole vénézuélien. Derrière cette décision se cache une volonté d’isoler le Venezuela, avec qui les relations sont tendues depuis des années, mais aussi de frapper la Chine.
Donald Trump a un nouvel État dans le viseur. Et les sanctions tombent. Le président américain a annoncé lundi que les pays achetant du pétrole vénézuélien seraient frappés à partir du 2 avril de droits de douane de 25 % sur toutes leurs marchandises entrant aux États-Unis. Alors qu’il multiplie les expulsions de migrants vénézuéliens, il accuse Caracas d’être « hostile » aux États-Unis et d’y avoir envoyé « de manière délibérée et trompeuse des dizaines de milliers de criminels ».
Le pétrole, « principale source d’exportation » du Venezuela
Frapper le Venezuela sur le pétrole, c’est toucher au cœur son économie. « C’est sa principale source d’exportation depuis presque un siècle », indique Thomas Posado, le pays revendiquant les plus grandes réserves de brut de la planète.
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Olivier Appert, conseiller du centre énergie de l’Ifri, explique que le brut présent dans le sol vénézuélien est « du pétrole lourd, plus dur à sortir et à raffiner ». Washington importe environ 250 000 barils par jour du Venezuela. Ce pétrole brut est transformé aux États-Unis, qui possèdent les infrastructures adéquates, notamment par le géant pétrolier américain Chevron. Mais Donald Trump a décidé de supprimer sa licence permettant d’opérer sur place.
Des liens « resserrés » entre Pékin et Caracas
Parmi les clients de Caracas, on retrouve également l’Inde (150 000 à 200 000 barils) et surtout la Chine, avec plus de 350 000 barils, rapporte l’expert. Pour les observateurs, la décision américaine viserait aussi Pékin.
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Reste à savoir comment réagiront les partenaires économiques de Caracas devant cette nouvelle menace. Face aux 11 millions de barils de pétrole importés quotidiennement en Chine, les centaines de milliers de barils vénézuéliens ne pèsent pas si lourd. Et la Russie, parmi les premiers producteurs mondiaux de pétrole, « va se précipiter pour les remplacer », estime Olivier Appert.
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