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L'Europe centrale, dernière frontière des centrales nucléaires

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cité par Nelly Didelot dans

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Afin de décarboner leur énergie, plusieurs anciens pays communistes misent sur l'atome, au grand dam de leurs voisins autrichiens et allemands. Un choix qui aiguise les appétits des États non européens.

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Le chiffre s'affiche en gros et en rouge sur le site du lobby nucléaire européen, Foratom : 44,98 % de l'énergie bas carbone européenne vient du nucléaire. Ces dernières années, le faible niveau d'émissions du secteur comparé aux énergies fossiles est devenu son principal argument. Il a fait mouche en Europe centrale et orientale, où nombre d'États sont encore largement dépendants du charbon pour leur électricité. La République tchèque et la Bulgarie (plus de 45 % de charbon dans la production électrique) comme la Roumanie (26 %) et même la Pologne, championne européenne de l'électricité charbonnée, ont depuis un an lancé ou relancé des projets de construction de nouveaux réacteurs.

 « C'est assez logique que ces Etats se tournent vers le nucléaire. À l'exception notable de la Pologne, ils ont déjà presque tous des réacteurs hérités de l'époque communiste et les compétences et le système éco-industriel qui vont avec », pointe Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre énergie et climat de l'Ifri. 

« Si l'on veut que des entreprises européennes participent à la construction des centrales annoncées, il faut une révision des règles sur les aides d'État », argue Marc-Antoine Eyl-Mazzega, qui pointe « la très forte rivalité géopolitique qui se joue autour des appels d'offres ».

Sans convaincre totalement Marc-Antoine Eyl-Mazzega, pour qui il est illusoire de croire qu'on pourra se passer totalement de nucléaire pour atteindre la neutralité carbone. « Toutes les projections de la Commission européenne conservent au moins un socle de 20 % de nucléaire dans l'électricité, ce qui équivaut à peu près à la situation actuelle, pointe l'expert. Dans un monde idéal, un système 100 % renouvelable fonctionnerait, mais cela impliquerait de créer des capacités de stockage immenses et de tirer de nouvelles lignes à haute tension pour pallier l'intermittence. C'est à la fois très cher et très difficile à faire accepter. » 

 > Lire l'intégralité de l'article sur le site du journal Libération

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Marc-Antoine EYL-MAZZEGA

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Directeur du Centre énergie et climat de l'Ifri

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