Jusqu'où iront les cours du pétrole et du gaz ? Comme redouté ces derniers jours, le prix du baril de brent a franchi pour la première fois depuis 2014 la barre des 100 dollars. En début de matinée, quand Vladimir Poutine a annoncé le déclenchement de son opération militaire en Ukraine, il a même culminé brièvement à 105 dollars. Même tendance pour le WTI, référence américaine du baril de pétrole, qui se négocie à 96 dollars, après un pic à plus de 100 dollars dans la matinée.

Dans son sillage, le contrat à terme de gaz pour le mois de mars s'est aussi envolé de plus de 30 %, atteignant 116 euros le mégawattheure en fin de journée. A ce stade, on n'est plus très loin du record historique de 180 euros battu fin décembre. Or, pour les experts, cette flambée des prix n'est pas terminée.

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Du côté du gaz, « certains secteurs industriels pourraient être contraints de limiter leur production, comme ce fut déjà le cas avec des entreprises comme BASF en 2021 », indique Marc-Antoine Eyl-Mazzega, le directeur du Centre énergie et climat de l'Ifri.

En France, le gouvernement envisage d'étendre le gel des prix du gaz pour les particuliers jusqu'à la fin de l'année. Mais d'autres solutions pourraient s'avérer nécessaires car la situation risque de durer.

« En 2021, on était dans une approche conjoncturelle en envisageant des difficultés seulement pour trois ou quatre mois. Désormais il faut se préparer à faire face à un choc dans la durée sur les prix et aussi potentiellement sur la disponibilité physique du pétrole et du gaz », estime Marc-Antoine Eyl-Mazzega.

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