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Les cours du pétrole retrouvent des sommets inquiétants

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cité par Adrien Pécout dans

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En dépit de la guerre en Ukraine, qui pousse les tarifs de l’énergie à la hausse, les 23 pays de l’OPEP+ ont refusé, mercredi 2 mars, d’augmenter significativement leur production d’or noir, notamment en raison de l’opposition russe.

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Objet de toutes les inquiétudes, le prix du baril va encore croissant. Ces derniers mois, les cours du pétrole avaient déjà repris leur essor sous l’effet de la reprise économique et d’une demande revigorée. Depuis le 24 février, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe se répercute aussi sur le secteur énergétique. « La volatilité actuelle n’est pas causée par des changements dans les fondamentaux du marché, mais par les développements géopolitiques actuels », estimait ainsi l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), mercredi 2 mars.

Ce jour-là, le baril de Brent de la mer du Nord a fini au plus haut depuis 2014 : 114 dollars (102,70 euros), + 8 % par rapport à la veille. Ces pourcentages ont des conséquences directes pour la population : en France, les carburants routiers ont déjà frôlé des sommets durant la semaine précédente, pour atteindre 1,7415 euro en moyenne le litre de gazole.

Dans ce contexte, augmenter la production d’or noir contribuerait à faire descendre la pression sur les prix. Mais, pour le mois d’avril, sous l’impulsion de l’Arabie saoudite et de la Russie, respectivement premier et deuxième exportateur mondial de pétrole, l’OPEP et ses alliés continueront de s’en tenir à leur modeste objectif depuis l’été 2021 : une mise sur le marché au compte-gouttes de 400 000 barils supplémentaires par jour tout au plus. Cette alliance informelle de 23 pays, dite OPEP+, représente plus de la moitié de l’offre mondiale de pétrole – laquelle s’élevait à 99 millions de barils quotidiens en janvier.

Les Saoudiens entre Etats-Unis et Russie

Selon les projections, le cartel dispose d’une marge. Il pourrait mettre en circulation 4,3 millions de barils par jour en plus, dont 2 millions en provenance d’Arabie saoudite – sachant que la levée de l’embargo sur l’Iran apporterait une marge supplémentaire d’un million de barils. 

[...]

La situation actuelle place les Saoudiens dans une position « difficile, entre les Etats-Unis, appui traditionnel, et la Russie, puissance montante au Moyen-Orient », rappelle Olivier Appert, conseiller au centre énergie et climat de l’Institut français des relations internationales. 

 

 > Lire l'intégralité de l'article sur le site du journal Le Monde

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Olivier APPERT

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Conseiller, Centre énergie et climat de l'Ifri

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