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Les centrales nucléaires, espèce en voie d'extinction ?

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cité par Jean-Pierre de La Rocque dans

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Un parc mondial vieillissant, moins de mises en chantiers, peu de projets... L'atome traverse une crise de confiance. Chine et Russie, elles, y croient.

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« Si le nucléaire était un organisme vivant, il serait classé en voie de disparition. » Pour l'expert Mycle Schneider, auteur principal du World Nuclear Industry Status Report 2018 (WNISR), cette industrie n'affiche pas, en effet, un taux de renouvellement suffisant pour assurer sa survie à long terme. Sept ans après la catastrophe de Fukushima au Japon, le secteur peine à trouver un second souffle. Fini, l'âge d'or de l'atome, avec son rythme de construction débridé des années 1970-1980. Aujourd'hui, le secteur fournit seulement 10,6% de la production mondiale d'électricité, contre 17,5% il y a trente ans. Dans le même temps, la consommation a, elle, considérablement augmenté…

Alors que l'atome fait peur à une partie de la population, l'éolien et le solaire rassurent. « En outre et surtout, le coût d'installation des énergies renouvelables ne cesse de chuter alors que celui des nouveaux projets nucléaires, en particulier l'EPR, est beaucoup plus élevé que ceux des deux générations précédentes », souligne Marc-Antoine Eyl-Mazzega, expert à l'Institut français des relations internationales (Ifri).

Depuis maintenant plusieurs années, les géants chinois de l'atome poussent leurs pions à l'exportation. Ces derniers ont déjà vendu 4 réacteurs au Pakistan et signé un contrat avec la Roumanie pour terminer la construction des réacteurs 3 et 4 de Cernavod. D'autres deals avec l'Argentine, le Royaume-Uni, l'Iran, la Turquie, l'Afrique du Sud, le Kenya, l'Egypte, le Soudan, l'Arménie et le Kazakhstan sont en cours de négociation. Pour décrocher ces contrats, les Chinois mettent le paquet. « Ils apportent le financement sur trente ans via les banques d’Etat, explique Marc-Antoine Eyl-Mazzega, à l’Ifri. Ils assurent la gestion de la centrale le temps nécessaire jusqu’à ce que les équipes locales soient à même de prendre le relais et vont même jusqu’à garantir I’approvisionnement en uranium pour quarante ans à leurs clients. »

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Marc-Antoine EYL-MAZZEGA

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Directeur du Centre énergie et climat de l'Ifri

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