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Le marché pétrolier sous forte tension après les attaques de tankers dans le Golfe

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Cité par Frédéric de Monicault dans

  Le Figaro
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Les marchés pétroliers ont immédiatement réagi à l’incident intervenu dans le golfe d’Oman. Jeudi, dès le début de la matinée, le baril de brent de la mer du Nord, principale référence du marché mondial de brut, s’est envolé de plus de 4%, pour dépasser à la mi-journée 62,50 dollars. De son côté, le baril texan, le WTI coté à New York, a pris 2,3%, à 52,30 dollars.

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La forte tension des marchés s’explique par la situation ultrastratégique de la région. Le détroit d’Ormuz est le point de passage clé pour l’approvisionnement de la planète en hydrocarbures. « Chaque jour, 18 millions de barils transitent par le détroit, rappelle Olivier Appert, conseiller du centre Énergie de l’Institut français des relations internationales (Ifri), soit près de 20% de la consommation mondiale quotidienne. »

L'Amérique moins dépendante

La tendance n’est pas près de décélérer car les experts estiment qu’à l’horizon de 2030 près de 30 % du trafic pétrolier passera par Ormuz. « Le circuit est d’autant plus névralgique qu’il n’existe aucune route alternative, reprend Olivier Appert. 25 % du commerce mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) transite par le détroit. Le Qatar notamment écoule toutes ses livraisons par cette zone. »

Les États-Unis ont pour leur part réduit ces dernières années leur dépendance au pétrole moyen-oriental, grâce à l’essor de leur production d’huile de schiste. Le brut et les produits raffinés du Golfe ne représentent plus qu’environ 5 % de la consommation américaine.

En marge des derniers incidents, les marchés pétroliers soufflent le chaud et le froid depuis plusieurs mois. Après la tendance haussière du début de l’année, le brut s’est replié de plus de 11 % au mois de mai pour revenir sous la barre des 65 dollars. L’Union française des industries pétrolières (Ufip) souligne que les investisseurs anticipent une guerre commerciale au long cours entre la Chine et les États-Unis. Un bras de fer géographiquement éloigné du détroit d’Ormuz mais qui a, au contraire des attaques maritimes, un effet baissier sur les cours car il pèse sur l’économie mondiale, et donc sur la demande de pétrole.

 > Lire l'article sur le site du Figaro

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Olivier APPERT

Intitulé du poste

Conseiller, Centre énergie et climat de l'Ifri

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