La nouvelle puissance médiatrice chinoise ?
Visite officielle du président chinois à Moscou ces 20 et 21 mars. Xi Jinping y a réaffirmé son offre de médiation dans le conflit ukrainien, conformément au plan de paix en douze points présenté par Pékin un mois plus tôt. Une initiative accueillie favorablement, quoi que sans enthousiasme, par le Kremlin. Mais Vladimir Poutine est-il en situation de refuser quoi que ce soit à son “grand ami” Xi Jinping ? De son côté, quelles sont vraiment les intentions de la Chine sur le dossier ukrainien ?
Quinze jours après le rapprochement historique entre l’Arabie saoudite et l’Iran orchestré et mis en scène par la diplomatie chinoise, que signifie cette paix “made in China” ? Pékin affiche plus que jamais son intention de jouer un rôle prépondérant dans les affaires du monde mais selon quelle visions, quelles valeurs et quels intérêts ?
Mélanie Chalandon et Marc Semo, journaliste au Monde, reçoivent Emmanuel Véron, géographe, spécialiste de la Chine contemporaine, chercheur associé à l’école navale et à l’INALCO, membre de l’Institut Français de Recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) ainsi que Marc Julienne, responsable des activités Chine de l’Institut français des relations internationales (IFRI)
“Le plan de paix en Ukraine en douze points communiqué en février ne présente rien de nouveau dans la politique étrangère de la Chine et aucune mesure concrète. Il s’agit avant tout d’une volonté d’affichage de la Chine en puissance responsable et constructive. [...] Finalement, la visite en grande pompe de Xi Jinping à Moscou a été le triomphe de cette amitié entre la Chine et la Russie. Au contraire, il n’y a eu depuis un an pas un mot pour l’Ukraine et l’aide humanitaire de la République populaire sur le terrain est absolument négligeable” analyse Marc Julienne.
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