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La hausse du prix du pétrole reste mesurée

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cité par Auguste Grignon Dumoulin dans

  Les Echos
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Les prix du pétrole progressaient d'un peu plus de 1 % mercredi en fin de journée. Les marchés redoutent les effets d'une riposte israélienne contre les infrastructures iraniennes après la forte offensive de Téhéran mardi.

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Raffinerie dans la province méridionale de Bushehr en Iran
Raffinerie dans la province méridionale de Bushehr en Iran
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Le calme avant la tempête ? Pour l'instant, la réaction des cours du pétrole à l'offensive iranienne menée sur Israël mardi soir est plutôt mesurée. Mercredi en fln de journée, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) gagnait 0,49 % à 71,25 dollars et celui de Brent prenait 0,71 %, à 75 dollars. La hausse a dépassé les 3 % en cours de séance. La veille, ils avaient pris plus de 2 %.
« Cela fait longtemps que le marché a pris en compte l'escalade entre Israël, l'lran et le Liban », explique Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre énergie et climat à l'Institut français des relations internationales (Ifri). II n'y a donc pas eu de mouvement de panique lié à un effet de surprise.

Mais ce calme s'explique en grande partie par l'existence d'un déséquilibre persistant entre l'offre et la demande sur le marché du pétrole. « Les investisseurs considèrent que les impacts sont limités en raison de l'excès d'offre, poursuit le chercheur. Plusieurs pays au sein de l'Opep outrepassent en effet leurs quotas sans le dire. »

Offre abondante

Le cartel pétrolier impose des restrictions de production à ses pays membres afln de soutenir le cours du baril, mais plusieurs producteurs y dérogent. L'Irak et le Kazakhstan (membre de l'Opep+) ont affiché une surproduction en début d'année, tandis que certains pays africains contournent les règles afln de financer leur développement.
En dehors de l'Opep, la production d'hydrocarbures est repartie à la hausse. Notamment aux Etats-Unis, où elle caracole de records en records. Elle s'est élevée en juillet dernier à 13,2 millions de barils par jour, au-dessus de son plus haut de 2023. « Si jamais les prix venaient à trop accélérer à quelques semaines
des élections, Washington mobiliserait ses réserves stratégiques pour apaiser le marché », souligne le spécialiste de l'Ifri. Cette offre abondante existe donc et est susceptible de modérer l'effet des tensions actuelles.

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Mais tout n'est pas si clair. Sur les marchés, deux scénarios très opposés se côtoient. Celui d'une hausse de la production, notamment de l'Arabie saoudite, qui pourrait faire descendre le prix du baril à 50 dollars voire en dessous. Et celui qui prédit un retour à 100 dollars, sur fonds d'embrasement généralisé au Moyen-Orient.
Certains spécialistes redoutent qu'Israël n'en vienne à cibler les infrastructures énergétiques iraniennes.

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 « Ni Israël, ni l'Iran ne souhaitent déboucher sur une telle escalade. Si des frappes devaient être lancées, Israël préférerait cibler les infrastructures d'approvisionnement interne de l'Iran plutôt que son potentiel exportateur. II en résulterait un faible impact sur les marchés mondiaux, même si la situation peut toujours déraper », tempère Marc-Antoine Eyl-Mazzega.

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> A lire en intégralité dans les Echos

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Auguste Grignon Dumoulin

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Marc-Antoine EYL-MAZZEGA

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Directeur du Centre énergie et climat de l'Ifri

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Raffinerie dans la province méridionale de Bushehr en Iran
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