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Alors que la PMA fait débat en France, la GPA se développe aux États-Unis.
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Aux États-Unis, alors que les débats sur l’avortement continuent de faire rage, la gestation pour autrui (GPA) ne semble pas poser de problème. Elle est largement acceptée par l’opinion publique : en novembre 2015, 71 % des personnes interrogées approuvaient cette méthode
 
Aux États-Unis, alors que les débats sur l’avortement continuent de faire rage, la gestation pour autrui (GPA) ne semble pas poser de problème. Elle est largement acceptée par l’opinion publique : en novembre 2015, 71 % des personnes interrogées approuvaient cette méthode. Plusieurs raisons peuvent être mises en avant : le respect de la liberté individuelle et de la liberté d’entreprendre pour les adoptants comme pour les mères porteuses ; une fascination pour le progrès technologique appliqué à l’humain – on est après tout au pays du transhumanisme ; l’absence d’une tradition catholique dominante, celle-ci restant frileuse sur les questions bioéthiques.
 
Une recherche sur Google fait apparaître de nombreux sites proposant des services de GPA, notamment pour les couples gay et les étrangers. Ces sites donnent le choix entre des GPA « altruistes », dans lesquelles la mère porteuse est simplement remboursée pour les soins médicaux, et les GPA « commerciales », dans lesquelles elle reçoit un paiement en plus. Une seconde différence existe entre les GPA « traditionnelles », dans lesquelles l’ovule vient de la mère porteuse, avec insémination artificielle, et des GPA « gestationnelles », dans lesquelles l’ovule est fourni par une femme autre que la mère porteuse, avec fécondation in vitro. Dans un pays où toutes les questions de société comportent un aspect racial, il est possible de choisir sur catalogue un ovule venu d’une femme « caucasienne » et de faire porter l’enfant par une femme issue d’une minorité.
 
Pour l’instant, l’État fédéral n’a pas légiféré sur la GPA et la Cour suprême a refusé, en octobre 2017, de se saisir d’une affaire opposant une mère porteuse et son client. Il y a donc de grandes différences d’un État à l’autre, assorties d’un certain flou juridique.
 
La côte Ouest et la Nouvelle-Angleterre tendent à autoriser toutes les sortes de GPA et admettent même les reconnaissances de paternité/maternité anticipées (pre-birth orders). Ces dernières permettent de reconnaître le statut des parents adoptants et l’absence de droits de la mère porteuse dès la naissance de l’enfant.
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Laurence NARDON

Laurence NARDON

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Responsable du Programme Amériques de l'Ifri

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