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Kherson : la défaite qui change tout ?

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invitée d'Axel de Tarlé dans

  C dans l'air
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Une victoire jugée "importante". Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a salué cette après-midi la reprise de Kherson, ville du sud de l'Ukraine. Le drapeau bleu et jaune a même été hissé après le départ des troupes russes depuis mercredi. Un nouveau revers pour Moscou. Kherson était la seule capitale régionale a avoir été conquise depuis le début du conflit.

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Les troupes russes ont quitté toute la rive droite du Dniepr pour se replier de l'autre côté du fleuve. Mais la méfiance reste de rigueur côté ukrainien car le plan de l'état-major russe, et ses possibles pièges, restent inconnus. "Il est impossible de croire les paroles des Russes. Avec eux il faut être prêts à tout", abonde la ministre adjointe de la Défense ukrainienne, Hanna Malyar. Pour l'heure, le Kremlin n’a, lui, fait aucun commentaire.
 
Au vu de ces défaites à répétition, la perspective d’une victoire de Moscou est plus éloignée que jamais. Et les difficultés de l'armée sautent aujourd'hui au yeux de la population russe. Les vidéos de mauvais traitements des soldats se diffusent à grande vitesse et la révolte de leurs mères comme de leurs épouses pourraient peser lourd dans l'opinion publique.
 
L'économie russe est de son côté durement fragilisée par les sanctions occidentales. Même si la résistance de l'économie russe est impressionnnate, n'affichant une chute du PIB que de 3,4% cette année (contre 8,5% prévu par le FMI), tout porte à croire que l'impact des sanctions va s'accentuer dans les prochains trimestres.
 
Pendant ce temps, en France, l'armée fait des exercices de simulation de batailles de guerre. Au vu d'un contexte international sous haute tension, les soldats français doivent être apte à faire face. Des entrainements grandeur nature qui impliquent plusieurs centaines de militaires.
 
Alors, comment analyser le retrait des troupes russes de la ville de Kherson ? L'opinion publique russe pourrait-elle prochainement se retourner contre Poutine ? L'armée française pourrait-elle bientôt se retrouver actrice de ce conflit ?
 

« Ces derniers jours, les Russes à tous les niveaux n'ont pas arrêté de répéter qu'ils respecteraient la doctrine nucléaire militaire et qu'il n'y aurait pas du tout d'attitude irresponsable de la part de Moscou. De plus, il est intéressant de noter que Kherson fait partie des territoires annexés par la Russie, et donc bombarder un territoire russe semble hautement improbable », indique Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie / NEI au sein de l'Ifri. 

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« Cela peut être le début de la fin de cette guerre. Pour Vladimir Poutine, c'est une défaite symbolique extrêmement forte. Mais également une défaite stratégique, empêchant d'un côté toute ambition russe de contrôle total de la mer Noire, et de l'autre, en mettant en danger le verrou menant à la Crimée », précise-t-elle

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Invités : 
 
- Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques)
- Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie / NEI - IFRI (Institut Français des Relations Internationales)
- Annie Daubenton, journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
- Général Christophe Gomart, ancien directeur du renseignement militaire, ex-commandant des opérations spéciales
 

L'intégralité de l'émission est disponible dans C dans l'air

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Tatiana KASTOUÉVA-JEAN

Intitulé du poste

Directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri

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