Guerre en Ukraine : Science, l’autre front
La guerre en Ukraine a des répercussions économiques, sociales et énergétiques, mais ce ne sont pas les seuls domaines affectés. La recherche scientifique a aussi été grandement perturbée par cette guerre surtout, dans ce monde, où la collaboration scientifique internationale joue un rôle crucial.
Le 24 février 2022, l'Ukraine est envahie par la Russie. Un an plus tard, les conséquences de cette guerre sont multiples ; avant tout humaines, puis énergétiques, économiques et politiques. Des répercussions sur le milieu scientifique sont également palpables.
Parce que la recherche est par définition une collaborative ouverte, quelles sont les secteurs et les programmes internationaux touchés de plein fouet par ce conflit ? Quelles sont les collaborations scientifiques qui ont été détruites Quelles solutions ont été mises en place pour les chercheurs et chercheuses en exil ?
Pour en parler, La Science CQFD a le plaisir de recevoir Alice Pannier, chercheuse et responsable du programme géopolitique des technologies à l’Institut Français des Relations Internationales, Yves Gingras, professeur d’histoire et de sociologie des sciences, et directeur scientifique de l’Observatoire des sciences et des technologies à l’université du Québec, et Marianne Poche, responsable de l’insertion socio-professionnelle des lauréats scientifiques du programme PAUSE.
Il y a eu un tâtonnement, et aussi des décisions parfois contradictoires. Certaines institutions ou certains projets comme le CERN, où la Russie était observatrice, ont décidé d’exclure la Russie, mais l’ITER, le projet de recherche sur la fusion nucléaire localisé en France et ayant débuté en 2006, n’a pas exclu la Russie. Très récemment celle-ci a livré un aimant géant qui est d’une importance fondamentale pour la poursuite du projet. Donc on voit qu’il y a eu des réactions très diverses, avec beaucoup de débats au sein des communautés scientifiques, sur le positionnement du curseur en matière de « sanctions scientifiques ». Ce qu’on constate ce sont notamment des sanctions dirigées vers des institutions de recherche russes, mais pas vers les chercheurs eux-mêmes.
On parlait de la fuite des cerveaux : elle est parfois encouragée ou en tout cas on met en place des systèmes pour pouvoir accueillir les chercheurs russes, aussi peut-être avec une arrière-pensée qui est de débaucher et d’attirer des chercheurs russes, comme cela a pu être le cas durant la Guerre froide.
Ecouter l'émission sur le site de France Culture.
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