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Guerre en Ukraine : pourquoi la prise de Marioupol constitue un enjeu stratégique pour la Russie

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citée par Benoît Jourdain pour

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Dans ce port de la mer d'Azov, assiégé depuis plus de 40 jours, les forces russes resserrent leur étau sur les soldats ukrainiens. 

 

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Plus de quarante jours de siège à Marioupol. Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, l'armée russe s'acharne sur ce port de la mer d'Azov, au prix de ravages considérables. Le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak a assuré mardi 12 avril sur Twitter que l'offensive avait provoqué la mort de "dizaines de milliers" de personnes et détruit "90% des maisons". Les forces russes continuent à resserrer leur étau sur des soldats ukrainiens "encerclés et bloqués". Franceinfo vous explique pourquoi la prise de la ville est un enjeu stratégique pour Vladimir Poutine et les séparatistes prorusses.

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  • Pour obtenir une victoire symbolique

La prise de Marioupol revêt aussi une importance symbolique capitale pour Vladimir Poutine, dont l'armée s'est enlisée en essayant en vain de prendre Kiev, avant de recentrer ses objectifs sur la "libération du Donbass". Pour le Kremlin, la chute de Marioupol "en devient le symbole", assure Alexandra Goujon. Au moment de l'offensive en Crimée en 2014, la ville était déjà convoitée par les forces séparatistes soutenues par la Russie. Marioupol était tombée brièvement entre leurs mains, avant sa libération, notamment grâce à l'action du bataillon Azov, régiment ukrainien accusé de compter des néonazis dans ses rangs.

Bien qu'ayant servi de refuge pour les personnes déplacées après la perte de contrôle de la capitale régionale de Donetsk, Marioupol était en outre "considérée comme prorusse, avec beaucoup d'entreprises qui commerçaient aussi bien avec l'Ukraine qu'avec la Russie", assure au Monde Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du centre Russie-NEI de l'Institut français des relations internationales (Ifri). "C'est considérable de réserver le sort de ville martyre à une cité historiquement russophile et russophone", ajoute-t-elle.

"Probablement veulent-ils faire de Marioupol un exemple, un éventail de ce dont ils sont capables." explique Tatiana Kastouéva-Jean. 

Aujourd'hui, la ville est quasiment détruite, alors qu'avant la guerre, elle était "dynamique, en pleine phase de modernisation", selon Alexandra Goujon. "Les Russes ne pouvaient pas entrer dans Marioupol (...) avec leurs chars alors ils l'ont réduite en cendres", résume à la BBC (en anglais), le général Sir Richard Barrons, ancien commandant du Commandement des forces conjointes du Royaume-Uni.

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> L'article en intégralité sur FranceInfo

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Tatiana KASTOUÉVA-JEAN

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Directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri