Friedrich Merz, le futur chancelier qui veut cheffer
Les conservateurs de la CDU/CSU et les sociaux-démocrates du SPD ont conclu un contrat de coalition qui ouvre la voie de la chancellerie à Friedrich Merz, sans doute début mai.

Les faits - Lors d’une conférence de presse, mardi, le futur chancelier Friedrich Merz a déclaré que l’Europe pouvait compter sur l’Allemagne et sur son futur gouvernement face aux bouleversements économiques et géopolitiques en cours. « La future coalition va réformer et investir pour maintenir la stabilité de l’Allemagne, la rendre plus sûre et la renforcer économiquement », a dit le dirigeant conservateur. Il a aussi assuré que « les dépenses pour défense doivent augmenter de manière significative et rigoureuse jusqu’à la fin de la législature ». Et annoncé d’un durcissement de la politique migratoire.
Un leader, voilà ce que Friedrich Merz veut être, en Allemagne comme en Europe. Merz aura un « Führungsrolle » (le rôle d’un leader, d’un guide) : le mot s’est imposé outre-Rhin pour décrire le très probable futur chancelier allemand, ses méthodes, son style, son caractère, sa politique. En français, on dirait plus prosaïquement « un chef qui veut cheffer ».
Une étape essentielle vers l’arrivée au pouvoir du vainqueur des élections allemandes du 23 février dernier a donc été franchie ce mercredi 9 avril. Les deux grands partis, la CDU/CSU démocrate-chrétienne et le SPD social-démocrate se sont mis d’accord sur un contrat de coalition. Celui-ci fixe, dans le détail, la politique qu’ils entendent mettre en œuvre au niveau fédéral. Sauf coup de théâtre, Friedrich Merz pourrait s’installer à la chancellerie vers le 7 mai.
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Texte citation
« Il y a chez lui un très gros accent sur le franco-allemand et ce ne sont pas que des mots », constate Paul Maurice, spécialiste de l’Allemagne à l’Institut français des relations internationales (Ifri).

Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri
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Conservateur sur les questions sociétales et libéral en économie, Friedrich Merz va toutefois devoir gouverner avec la gauche social-démocrate. Paul Maurice, de l’Ifri, s’interroge ainsi sur « les marqueurs conservateurs » qu’il pourra mettre en avant, pour ne pas décevoir son électorat, déjà peu enthousiaste à la fin du frein à la dette.
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