"Aujourd'hui, le nucléaire représente 60% de notre consommation d'électricité. Vingt réacteurs sont toujours à l'arrêt - (maintenance courantes, corrosion de soudures etc.). Pour faire face à cette situation, les centrales à charbon tournent à plein régime. Et les importations d'électricité ont fortement augmenté en un an : d'après RTE, 5,5GW de plus reçu d'Allemagne et de Belgique, 1,7GW en provenance d’Angleterre mais les marges restent limitées."

[...]

Patricia Louison : - "Cédric Philibert, je voudrais vous soumettre cette phrase, au Sénat, de l'ancien haut-commissaire à l'énergie atomique Yves Brechet qui dénonce : " l'inculture scientifique de la classe politique en matière de nucléaire notamment. Est-ce que vous pensez qu'il a raison ? "".

-" Je pourrai partager son propos et parler de l'inculture scientifique à propos des énergies renouvelables [...] Je les juge très politique pour ne pas dire politiciens.

- "Le problème que l'on a aujourd'hui, c'est minoritairement celui de l'éolien parce qu’il n'y a pas beaucoup de vent [...] cela tient en général à dix à vingt jours par an où nous n'avons pas beaucoup de vent en même temps qu'une forte demande. Les allemands appellent cela les "Dunkelflaute" - ce sont les passages un peu délicats. Mais la raison principale de la situation dans laquelle nous sommes, c'est le problème du nucléaire. C'est la conjonction malheureuse et circonstancielle de l'épisode Covid sur le calendrier de maintenance des réacteurs qui ont quarante ans et la découverte inopinée de problèmes de conception et de fissures sur des centrales qui ont vingt ans. Et l'ensemble de ces deux phénomènes amène à une énorme perte de productibles nucléaires qui n'était effectivement pas prévue et nous conduit dans la situation dans laquelle nous sommes."

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- "François Hollande proposait de ramener le nucléaire de 70% à 50% de la production [...] car entre-temps les énergies renouvelables sont devenues extrêmement intéressantes ..." 

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Patricia Louison : - " L'énergie croise la souverainté. C'est à la fois un sujet industriel et un sujet émminement politique."

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- " Je voudrais faire une remarque sur le doublement de l'électricité [que proposait Christian Saint-Etienne]. Le doublement c'est un peu excessif mais dans la stratégie bas carbone en vigueur, on ambitionne d'augmenter la production électrique de 50%. En même temps, par l'effet de l'électrification des bâtiments, de l'industrie et des transports, on diminuera la consommation d'énergie finale. Parce que le problème du commerce extérieur, c'est un peu l'électricité et beaucoup les combustibles fossiles. C'est ce qui nous coûte le plus cher. Par ailleurs, c'est un phénomène extrêmement important du changement climatique. Donc l'ambition, c'est de remplacer en bonne partie par l'électricité, les combustibles fossiles dans leurs usages directs, dans les usines, dans les bâtiments, dans les véhicules etc. C'est pour cela qu'il faut de l'électricité : pour réduire la consommation de combustibles fossiles ..." 

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