Elections européennes : de Paris à Berlin, vent de face pour les listes écolos
Les écologistes français ne sont pas les seuls à la peine dans la campagne. Après la vague verte de 2019, les candidats d’autres pays sont en difficulté. La faute, notamment, à un rejet dans l’opinion de normes environnementales jugées trop contraignantes.
Après la vague verte de 2019, place à la dégringolade de 2024 ? Les sondages en vue des élections européennes de début juin prochain ont de quoi inquiéter les partis écologistes de l’Union européenne (UE). Selon les différentes projections, les Verts européens pourraient perdre une vingtaine des 72 sièges qu’ils avaient conquis au Parlement européen il y a cinq ans, le meilleur score de leur histoire.
Les Verts allemands « en première ligne » face à la colère agricole
La multitude de normes environnementales, qui ont entretemps été mises en place à travers le Vieux continent, est de plus en plus remise en cause. Le vent a tourné, et les listes vertes semblent désormais avoir le vent de face. Quand, dans l’Hexagone, le parti dirigé par Marine Tondelier est suspecté de défendre une « écologie punitive », outre-Rhin, les écologistes sont accusés d’être le « Verbotspartei », « le parti de l’interdiction ».
En Allemagne, les Verts ont ainsi particulièrement pâti de la poussée de la colère parmi les agriculteurs, note Jeanette Süß, chercheuse au sein de l’Institut français de relations internationales (Ifri). Dans le pays, la remise en cause de subventions au profit du diesel utilisé par les véhicules agricoles avait mis le feu aux poudres, début janvier.
« Les Verts, qui détiennent les portefeuilles gouvernementaux de l’agriculture et de l’économie, ont évidemment été en première ligne », souligne cette spécialiste des politiques européennes de la France et de l’Allemagne. La présence du parti au gouvernement constitue, bien sûr, une différence de taille avec l’Hexagone. Leur participation à la coalition a, d’ailleurs, « renforcé le côté beaucoup plus pragmatique des Verts allemands, comparé à leurs homologues français », estime Jeanette Süß.
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