Sahra Wagenknecht va-t-elle changer le paysage politique allemand ? Cette ancienne élue du parti de gauche Die Linke a formé il y a un peu moins d'un an BMW (« Bündnis Sahra Wagenknecht ») pour « l'alliance Sahra Wagenknecht ». Un parti de gauche radicale qui a déjà vécu des premiers succès électoraux. Il a notamment accédé à la troisième place dans trois scrutins régionaux dans l'est de l'Allemagne l'été dernier et a même remporté six sièges aux dernières élections européennes.

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Une ligne économique pro sociale

Sahra Wagenknecht a grandi dans l'ancienne RDA communiste, née d'un père iranien et d'une mère allemande. « C'est une marxiste très affirmée, qui au sein du parti Die Linke était sur une ligne très dure », analyse Paul Maurice, secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri. Parmi les principaux points de son programme économique, le parti insiste sur la question sociale. Il souhaite des salaires plus équitables, taxer les plus riches et baisser les impôts pour les populations les plus pauvres. Il veut également réformer le frein à l'endettement, qui est devenu « un frein à l'investissement ». 

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Et anti-immigration 

Mais contrairement à Die Linke, Sahra Wagenknecht revendique une ligne dure sur l'immigration qui lui vaut d'être qualifiée de « conservatrice de gauche ». 

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Un discours souvent comparé à celui l'extrême droite allemande, représentée par l'AfD. « Sahra Wagenknecht s'est opposée à l'évolution de Die Linke vers une gauche plus humaniste, centrée sur les questions de genre, d'égalité, avec des revendications écologiques », poursuit Paul Maurice, ce qui l'a ainsi poussé à quitter le parti pour lancer son propre mouvement. D'après elle, l'immigration « dessert les travailleurs allemands, » précise-t-il. 

Paix avec l'Ukraine

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« Son discours public insiste davantage sur les questions de politique étrangères, comme la paix en Ukraine », estime Paul Maurice. Des questions qui ont pu lui porter finalement préjudice. « Dans la campagne, elle perd en influence face à Die Linke qu'on disait moribond, car sur le terrain elle n'a pas dû mettre assez en avant les questions sociales », ajoute-t-il. Une thématique importante pour ses électeurs, présents notamment à l'Est. Et sur la question de l'immigration, « elle n'a pas su apporter sa spécificité par rapport à l'AfD », complète-t-il. 

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