Du côté de la capitale autrichienne se poursuit le 8ème cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien. Alors que pendant longtemps les diplomates étaient plutôt prudents, voire pessimistes, sur la possibilité de trouver un nouvel accord, les  derniers signaux étaient plus encourageants; certaines voix annonçant même régulièrement son imminence. L’accord de 2015, originellement discuté entre l’Iran et le P5 1 (les 5 pays du conseil de sécurité de l’ONU - Russie, Etats-Unis, Chine, Royaume-Uni, la France et l’Union Européenne) avait pris un sacré coup dans l’aile en 2018, lorsque Donald Trump avait décidé unilatéralement de s’en retirer. Si l’élection de Joe Biden en 2020 marque un retour des États-Unis dans les négociations, ces dernières font aussi face à un changement de pouvoir en Iran : le Président Raïsi, élu l’été dernier, est plus conservateur que son prédécesseur et semble vouloir se démarquer en affichant une certaine intransigeance dans ces négociations. Même si l’on sait bien qu'à l’arrivée la décision est prise par le Guide Suprême. 

Quelles sont les chances qu’un accord soit vraiment signé au cours du mois de mars 2022 ? Quels sont les compromis que sont prêts à faire les deux parties ? La confiance peut-elle être restaurée après tous les allers-retours auxquels nous avons assistés ? Et quel rôle l’Europe peut-elle jouer ? 

Un échec de l'Accord de Vienne serait un nouvel échec de la diplomatique internationale. Cela viendrait renforcer les dynamiques impulsées par la guerre en Ukraine où l'on constate que l’équilibre international ainsi que le rôle de l’ONU commencent sérieusement à s’effriter . Héloïse Fayet

Retrouvez l'intégralité de l'émission sur le site de France Culture.