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De par le monde : L’idylle va-t-elle durer entre Trump et Poutine ?

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Si Barack Obama termine sa présidence dans un conflit de plus en plus ouvert avec Vladimir Poutine, que peut-on attendre de Donald Trump ? interroge Laurence Nardon

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Si Barack Obama termine sa présidence dans un conflit de plus en plus ouvert avec Vladimir Poutine, que peut-on attendre de Donald Trump ?, interroge Laurence Nardon.

 

L’un des facteurs décisifs de la stabilité du monde en 2017 tiendra à la nature des relations qui vont s’établir entre le nouveau président américain Donald Trump et Vladimir Poutine, au pouvoir en Russie depuis l’an 2000. L’entente entre la puissance américaine et son ancienne rivale en pleine phase de réaffirmation géopolitique impactera le règlement ou l’aggravation des crises régionales, en Europe et au Moyen-Orient. Les risques d’un dérapage direct entre les deux puissances nucléaires sont quant à eux bien réels, et nous ramènent aux pires heures de la guerre froide.

Or, si Obama termine sa présidence dans une hostilité manifeste envers le chef du Kremlin, les relations entre les deux pays pourraient s’améliorer avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche. Le président élu, qui n’a pas encore rencontré son homologue russe, lui a envoyé plusieurs messages affables. Remettant en cause l’origine russe du piratage des courriels du parti démocrate, il qualifiait de « très smart » la décision de Poutine de ne pas réagir au renvoi de 35 diplomates russes par Obama. Il prévient par ailleurs qu’il dévoilera cette semaine des informations exclusives sur l’affaire.

 

Des désaccords en germe

L’inconnue Trump reste ici criante : le nouveau président sera-t-il un débutant qui se fera mener par le bout du nez par le dirigeant russe ou saura-t-il au contraire obtenir des « deals » positifs pour l’Occident grâce à sa capacité de négociation, là où un Obama plus cérébral et plus méfiant n’avait abouti à rien ? Le désengagement des États-Unis que Trump a annoncé en Europe centrale (au grand dam des pays concernés) et face à Bachar el-Assad correspond aux visées russes. Des désaccords sont cependant en germe : Trump donne priorité absolue à la lutte contre Daech et non au maintien du dictateur syrien et se méfie de l’Iran, pourtant allié de Moscou. Combien de temps avant les premières tensions ?

Au final, c’est le rééquilibrage des puissances qui va se jouer dans les années à venir, entre une Amérique qui, d’Obama à Trump, continue à pratiquer un leadership en retrait et une Russie qui, quoique fragile économiquement, est redevenue une puissance régionale – sans oublier la Chine, qui joue pour la deuxième ou la troisième place…

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Laurence NARDON

Laurence NARDON

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Responsable du Programme Amériques de l'Ifri