De Gaza à Kiev : que peut encore la CPI ?
Créée en 1998 par le Traité de Rome, la Cour Pénale Internationale est brusquement revenue dans l'actualité avec la guerre à Gaza. Son bilan, mitigé, reflète la complexité des liens entre politique et droit international. La Cour Pénale Internationale est brusquement revenue dans l’actualité avec le conflit israélo-palestinien à Gaza.
Créée en 1998 par le Traité de Rome, après la fin de la guerre froide et avant les attentats du 11 septembre 2001, inspirée par le tribunal de Nuremberg qui a jugé les criminels nazis après la Seconde Guerre mondiale, mais aussi par les tribunaux spéciaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda dans les années 1990, elle promettait, en traquant les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide, de contribuer à l’avenir d’un monde meilleur. Ses défenseurs la présentaient comme un tournant majeur de l’après Guerre froide, un grand pas en avant vers la démocratie internationale. La création de la CPI a représenté une victoire du droit, en établissant enfin un tribunal permanent pour les crimes de masse, et non plus seulement une justice internationale ad hoc pour les grandes crises. Dès ses premières années, elle s’est attaquée à de gros poissons, comme l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, l’ex dirigeant soudanais Omar el-Bechir, ou encore le fils du dictateur libyen Kadhafi Seig Al-islam. Plus récemment, elle a s’est installée sur le continent européen en délivrant un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine.
26 ans après sa création, quel bilan peut-on tirer de tirer de la Cour Pénale Internationale ?
- Raphaëlle Nollez-Goldbach, directrice de recherche au CNRS, professeure de droit international public, spécialiste de la Cour pénale internationale
- Amélie Férey, responsable du Laboratoire de recherche sur la défense (LRD), Centre des Études de Sécurité de l’Ifri.
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