Criminels, espions et manque de candidats : la cybermenace et ses défis
Face à la cybermenace, quel est l'état de préparation de la France, quels sont les grands enjeux géopolitiques internationaux ? Nos invités font le point sur les principaux dossiers, dont le défi du recrutement. La cyber manque de candidats !
[...] L'an dernier c'est 630 millions d'euros qui ont été investi dans les start up française pour lutter contre la cybermenace. Face à cette menace, de nouvelles institutions ont été créées : police, gendarmerie, justice, militaire, il y a des formations. Mais est ce suffisant ? Selon Julien Nocetti, il y a tout un momentum aujourd'hui, un élan, sur la cybermenace entre ce qui relève du secteur privé et public, entre la sphère civile et militaire. Les initiatives gouvernementales et européennes sont nécessaires. D'ailleurs la cybermenace se dessine dans une forme de réponse européenne. On a une profusion d'initiatives européennes, de textes, de conventions. On a des souverainetés partagées. C'est une évolution constante."
Le Costa Rica a été visé par une vague de cyber attaques depuis avril. "C'est le groupe Conti qui a bloqué le système de perception des taxes, le site internet du ministère de l'Education... Selon Julien Nocetti, "cette affaire costa ricaine est très grave. Le groupe Conti qui n'a pas caché son allégeance au but de guerre russe en Ukraine a mis à plat tout un pays. Il faut garder en tête que l'essentiel de l'économie des rançongiciels se situe en Russie. Cela pose des questions diplomatiques. C'est pour cela que l'espace du cyber dépasse l'enjeu technique et associe des diplomates." [...]
A l'inverse l'Ukraine avait été victime d'une vague de cyberattaques en 2017. Depuis ce n'est plus une cible aussi facile comme on peut le voir dans le conflit actuel. Selon Julien Nocetti, "Le gouvernement ukrainien a largement contré et anticipé de nombreux risques cyber. On a eu l'apport d'agrégats d'internautes qui vivent aux quatre coins du monde (300 000 personnes), la fameuse IT army, à qui le gouvernement ukrainien a proposé des missions ou des cibles de piratages contre la Russie par exemple via la messagerie Telegram."
> Une émission à réécouter sur le site de France Culture.
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