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Comment favoriser l’insertion professionnelle des réfugiés ?

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citée par Christina Diego dans

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La Fondation BNP Paribas organisait ce vendredi 3 décembre une conférence sur la place des personnes arrivantes dans le monde professionnel. Une matinée d’échanges sur les engagements du secteur privé en matière d'intégration des réfugiés. Et les premiers résultats d’une étude très intéressante de l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales). Détails.

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Quelles sont les trajectoires professionnelles des réfugié.e.s?  

Lors de cette conférence, les premiers chiffres de l’étude intitulée « L’emploi des personnes réfugiées : des trajectoires professionnelles aux politiques de recrutement des entreprises » ont été dévoilés. Réalisée par l’IFRI , l’Institut Français des Relations Internationales, l’étude présente des données inédites* provenant de l’enquête ELIPA 2, une enquête publique pilotée par le ministère de l’Intérieur. La population de référence correspond à l’ensemble des personnes de 18 ans ayant obtenu un premier titre de séjour d’au moins un an en 2018. L'échantillon était composé de 65 % d’hommes et 35 % de femmes, des personnes reconnues réfugiées depuis trois ans en moyenne. Elles proviennent d’Afghanistan, de Syrie, du Bangladesh et du Sri Lanka. 

Les auteurs de l’étude Frédéric Salin et Sophie Bilong en ont présenté les principaux enseignements. 

  • Près de deux tiers des personnes réfugiées ont cherché du travail depuis leur arrivée en France. 

  • La moitié des personnes est en activité en France trois ans après leur arrivée et l’autre moitié est au chômage ou en inactivité. 

Ces trajectoires d’activité sont marquées par une différence de genre.

  • Les personnes qui se maintiennent dans l’emploi sont surtout des hommes. Les hommes quittent en grande majorité leurs études pour travailler une fois arrivés en France. 

  • Celles qui passent de l’emploi à une inactivité sont essentiellement des femmes.

  • 42 % des réfugiés sont en emploi, 22 % au chômage, 19 % en situation d’inactivité et 17 % en études (un an après avoir obtenu leur titre de séjour).

Deuxième phénomène important de cette étude, l’observation d’un déclassement professionnel entre le pays d’origine et leur situation en France.

  • Une augmentation du groupe des ouvriers (de 22 % à 46 %) et des employés (de 18 % à 42 %), une diminution du nombre de cadres et de professions intellectuelles supérieures (de 10 % à 2 %) et de professions intermédiaires (de 16 % à 7 %).
  • Les auteurs notent la disparition de la catégorie des indépendants.

Dans le détail, l’étude met en avant la concentration des réfugiés dans des secteurs peu qualifiés comme la construction et le BTP (21 %), et l’hôtellerie, le commerce et la restauration (45 %).  

[...]

Lire la suite de l'article sur le site de Carenews.

 

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Sophie BILONG

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Ancienne Chercheuse associée, Centre Migrations et citoyennetés