Bombardements massifs russes sur l’Ukraine : retour à la case départ en pire
Depuis hier, la Russie bombarde massivement l’Ukraine en représailles à l’attaque du pont de Crimée le samedi 8 octobre dernier. En visant non seulement des cibles militaires et des installations électriques, mais aussi les grands centres urbains, les près de 80 missiles tirés ont fait au moins 19 morts et 105 blessés.
Ces attaques ont largement fait réagir les Etats occidentaux, dénonçant les “crimes de guerre” commis par la Russie. Dès hier soir, un conseil de défense s’est réuni à l’Elysée, et une réunion du G7 est convoquée en urgence ce mardi pour décider des dispositions à prendre pour soutenir Kiev. Une nouvelle escalade du conflit ? Pour les Ukrainiens, cette démonstration de force n’est rien d’autre qu’un aveu de faiblesse de la part de Poutine, qui peine à cacher les difficultés de son armée et un régime en bout de course. Décryptage avec notre invitée Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Nouveaux états indépendants de l'Ifri.
« Les sanctions handicapent le développement, elles pèsent sur l'effort de guerre mais pas d'une manière radicale, ni d'une manière qui ferait revenir Vladimir Poutine en arrière », indique Tatiana Kastouéva-Jean.
Le G7 n'est-il-pas aujourd'hui démuni, en ce qu'il a utilisé tout ce qu'il avait contre Vladimir Poutine ?
« On arrive un peu à la limite de ce que l'on peut imposer à la Russie afin que Vladimir Poutine arrête cette guerre. [...] Les sanctions économiques sont secondaires pour Vladimir Poutine car il est dans une guerre civilisationnelle », répond-elle.
On parle de cette guerre comme d'une question de survie politique ou physique de Vladimir Poutine ?
« Si la Russie subit la défaite militaire, cela va entrainer un changement politique souvent violent en Russie. Poutine craint donc non seulement pour son pouvoir mais également pour sa vie », précise-t-elle.
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> Retrouvez l'intégralité de l'interview sur France Inter.
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