Angela Merkel et Mohammed VI: les ambitions contrariées d’une «politique migratoire bienveillante»
Le Maroc et l’Allemagne coprésident depuis mercredi le 11e Forum mondial sur la migration et le développement à Marrakech, préalable à la signature d’un Pacte onusien sur le sujet.
Les faits - Coprésidé par le Maroc et l’Allemagne, le 11e Forum mondial sur la migration et le développement se tient du 5 au 7 décembre 2018 à Marrakech. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte particulier puisqu’elle a lieu à la veille de la signature du Pacte mondial « pour une migration sûre, ordonnée et régulière », le 10 décembre dans la même ville. Fers de lance d’une politique bienveillante sur le sujet, Rabat et Berlin ont pourtant durci leurs politiques migratoires en 2018.
Jusqu’à peu, l’Allemagne et le Maroc faisaient figure de modèles en matière de politique migratoire ambitieuse et plutôt généreuse. Se démarquant de ses partenaires européens, Angela Merkel a pratiqué en 2015 une « politique de la porte ouverte » à l’égard des réfugiés syriens, irakiens et afghans. Elle a même admis, à l’occasion d’une rencontre avec la société civile, que son pays était devenu une terre d’immigration, favorisant aussi l’adoption de textes sur l’intégration linguistique, économique et culturelle. Dans un pays fédéraliste, les communes ont su aussi dépasser leurs limites face à l’accueil des réfugiés.
« Cela n’a été possible que par l’élan de solidarité unique manifesté par la population, explique Nele Katharina Wissmann, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
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