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Affaire Alexeï Navalny : Moscou sur la défensive

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citée par François d’Alançon dans

  La Croix
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L’Allemagne a indiqué, mercredi 2 septembre, que l’opposant russe a été empoisonné au Novitchok, un agent innervant déjà utilisé contre l’ancien espion Sergueï Skripal.

Contenu intervention médiatique

Les pays occidentaux demandent des « explications » à la Russie. « Désormais le doute n’est plus permis : Alexeï Navalny a bien victime d’un meurtre. On a voulu le réduire au silence, a déclaré Angela Merkel. De très graves questions se posent à présent, auxquelles seul le gouvernement russe peut et doit répondre. » La chancelière allemande n’a pas mâché ses mots, mercredi 2 septembre, après les informations données par son gouvernement sur l’utilisation d’un agent neurotoxique de type Novitchok dans l’empoisonnement d’Alexeï Navalny, hospitalisé à Berlin depuis le 22 août. Le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, avait été très clair, citant les « preuves sans équivoque » apportées par les examens réalisés par un laboratoire de l’armée allemande. « L’Allemagne consultera ses partenaires au sein de l’Union européenne et de l’Otan sur une réponse commune appropriée », a assuré la chancelière. Berlin a partagé ses informations avec les pays alliés et partenaires au sein de l’UE comme de l’Otan. Le gouvernement allemand a également briefé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a mis en novembre le Novitchok sur la liste des substances interdites.

Les Européens à la recherche d’un consensus

À la présidence du Conseil européen jusqu’à la fin de l’année, l’Allemagne se retrouve en première ligne pour coordonner la réponse des Européens.

« C’est une crise sérieuse dans les relations entre l’Allemagne et la Russie et, plus largement, entre l’Union européenne et la RussieLes pays occidentaux n’ont d’autre choix que de réagir de manière assez ferme », analyse Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie de l’Institut français des relations internationales (Ifri). « Le consensus européen se jouera sur le niveau de la réponse, – simple renvoi de diplomates, sanctions personnelles ou sanctions économiques – sans doute quelque part au milieu. Jusque-là, l’Allemagne a tenté de gérer l’affaire en tenant un discours très dur tout en souhaitant poursuivre le projet de gazoduc russe Nord Stream 2, en dépit des pressions américaines ».

Lire l'article intégral sur le site de La Croix

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Tatiana KASTOUÉVA-JEAN

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Directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri

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