Alors qu’Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque sanglante du Hamas sur son sol le 7 octobre, le conflit semble s’être transposé dans le Nord Caucase, où vit une importante communauté musulmane. Cette région « hautement inflammable », selon plusieurs observateurs, a été ce week-end le théâtre d’une vague d’incidents antisémites.

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Ces incidents au Daghestan ne sont pas surprenants pour Tatiana Kastoueva-Jean, directrice du Centre Russie à l’Institut français des relations internationales (Ifri).

« Cette région est parmi les plus inflammable en Russie », explique-t-elle. Toutefois, même si cette région musulmane a « naturellement de la sympathie pour la cause palestinienne », ce qui s’est passé ce week-end « n’est pas une simple action de protestation pacifique en soutien des Palestiniens, c’est quelque chose qui n’est pas sans rappeler les pogroms anti-juifs et qui est probablement dirigée ».

Certains affirment que le Kremlin en serait l’instigateur, tandis que le Kremlin a dénoncé lundi une « ingérence extérieure ». Moscou a accusé l’Ukraine d’avoir joué un « rôle clé » dans les émeutes, ce que Kiev a démenti dans la soirée.

Même s’il est trop tôt encore pour dire « à qui profite cette action », reconnaît Tatiana Kastoueva-Jean, « les risques sont très grands pour la stabilité même de la Russie ».

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