États-Unis, Chine, Europe… : qui va gagner la bataille de l’Intelligence artificielle ?
Mercredi 22 janvier, la Maison-Blanche a dévoilé un projet d'investissement massif dans l'intelligence artificielle. La veille, Donald Trump avait annoncé en conférence de presse la conception d'un fond privé d'« au moins 500 milliards de dollars » et la création d'une société baptisée « Stargate », permettant la construction d'infrastructures et de « data centers » dédiées à l'IA aux États-Unis.
Débat avec Laure de Roucy-Rochegonde, directrice du Centre géopolitique des technologies de l’Ifri et Océane Herrero journaliste Tech à “Politico” et Nicolas Miailhe, entrepreneur et spécialiste de la gouvernance de l’IA.
« Ce qui est intéressant c'est que l'on voit pourquoi autant d'allégeances ont été prêtées à Trump de la part de ces magnats de la tech américains qui avaient en réalité un intérêt très direct, que ce soit en matière d'investissement avec Stargate ou en termes de dérégulation avec la révocation de l'Executive Order sur l'IA de Biden. Pour autant, l'Europe ne doit pas tomber dans le panneau de ce narratif de la tech américaine qui consiste à opposer innovation et régulation. » - Laure de Roucy-Rochegonde
Texte citation
Il faut prendre garde au vocabulaire de la souveraineté quand on parle de l'intelligence artificielle. La technologie est tellement intégrée dans des chaînes de valeur mondialisées que même les américains ne savent pas faire de l'IA souveraine actuellement.
Directrice du Centre géopolitique des technologies de l'Ifri
« Le domaine technologique au sens large implique de repenser ce qu'on entend par la souveraineté. ll ne s'agit pas forcément d'autosuffisance comme on en a parfois l'impression, mais plutôt du choix de ses dépendances. La France a des alliés avec qui elle peut travailler pour concevoir ces systèmes militaires qui intègrent de l'intelligence artificielle. D'ailleurs actuellement le grand théâtre en la matière est évidemment l'Ukraine qui a bénéficié très largement de technologie américaine avec des résultats particulièrement probants. Aujourd'hui la France a aussi investi dans plusieurs entreprises qui bénéficient des retours d'expérience ukrainien ce qui finalement aussi bénéfique pour la base industrielle et technologique de défense française. » - Laure de Roucy-Rochegonde
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