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Religion et politique au Maghreb : les exemples tunisien et marocain

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Quel est le devenir des relations entre politique et religion dans un pays comme le Maroc où le roi est constitutionnellement défini comme "commandeur des croyants"? La même question paraît également pertinente pour la Tunisie, réputée pour sa "laïcité" et son particularisme en termes de gestion du religieux.

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Mais si Bourguiba croyait à la prééminence de la raison, pouvant être perçu comme un authentique laïque, l'État tunisien, de l'indépendance à aujourd'hui, n'a jamais été laïc. Même les actes les plus audacieux dans le cadre de la réforme, comme le CSP (Code du statut personnel), ont été accompagnés de justifications à partir d'une interprétation libérale de la loi religieuse.

Durant les dix dernières années de son règne, nous avons constaté une modification du rapport de force au sein du système politique profitant au religieux et qui s'est traduite par une répression des islamistes qui se prolongera après 1987. Au Maroc, Mohamed V comme Hassan II ont tenté de construire une communauté musulmane des sujets de sa Majesté. Une fois l'indépendance acquise, la monarchie a oeuvré pour s'approprier la gestion de l'islam. Hassan II voulait à la fois conserver une mainmise sur la sphère religieuse dont son pouvoir tirait une légitimité tout en l'affaiblissant pour éviter qu'elle ne puisse constituer une tribune concurrente. Ce faisant, il fragmenta le champ religieux qui devint difficilement maîtrisable dans le cadre d'une ouverture politique.

Avec l'émergence et l'intégration politique d'une partie des islamistes et la dilution du religieux au-delà des institutions contrôlées par l'État, la monarchie aurait-elle perdu son statut "d'unique institution religieuse légitime" ?

 

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Religion et politique au Maghreb : les exemples tunisien et marocain

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Mosquée Süleymaniye, Istanbul, Turquie
Programme Turquie/Moyen-Orient
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Le programme Turquie/Moyen-Orient de l’Ifri fournit une expertise sur l’évolution des systèmes politiques, des sociétés et des économies de la région. Il se focalise d’une part sur les évolutions en Turquie et au Levant (influences turque et iranienne, risque de morcellement des États de la région, recompositions diplomatiques), et également au Maghreb (insertion du Maghreb dans les circuits mondiaux, relations politiques et économiques avec l’Europe et avec l’Afrique sub-saharienne…).

Turquie-Afrique : une Pax Ottomana entre l’Éthiopie et la Somalie ?

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Accroche

Avec plusieurs objectifs en vue, dont celui de devenir un acteur diplomatique incontournable sur la scène régionale et internationale, Ankara tente de rapprocher Hargeisa et Addis Abeba qui s’opposent sur un accord entre ce dernier et le Somaliland. Si la troisième réunion prévue mi-septembre a été repoussée, l’initiative a permis de préserver un canal de discussion... Et les nombreux intérêts turcs dans la région.

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Date de publication
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Iran et Israël : meilleurs ennemis

Date de publication
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Accroche

L’attaque de missiles iraniens sur le sol israélien le 13 avril 2024, suivie par une riposte d’Israël visant une base militaire proche d’un des principaux sites nucléaires iraniens, fut le point d’orgue d’une guerre multiforme qui oppose les deux pays depuis plusieurs décennies. Alors qu’Israël entretenait les meilleures relations, diplomatiques et même militaires, avec l’Iran du Shah Mohammad Reza Pahlavi, il est apparu très vite qu’il n’en serait pas de même avec la République islamique.

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La France a-t-elle encore une politique arabe?

Date de publication
03 mai 2024
Accroche

Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.

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Religion et politique au Maghreb : les exemples tunisien et marocain, de L'Ifri par
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Religion et politique au Maghreb : les exemples tunisien et marocain