La Corée du Sud et l'IPEF : raison d'être, objectifs et implications pour les partenaires et voisins
En tant que fabricant clé de composants technologiques haut de gamme essentiels à la durabilité de la quatrième révolution industrielle, la Corée du Sud est incontournable dans tout effort visant pour reconstruire une chaîne d'approvisionnement mondiale résiliente, mais aussi pour la promotion d'une économie propre. La Corée du Sud peut ainsi contribuer à deux des piliers de l'IPEF (Indo-Pacific Economic Framework), en particulier aux piliers II et III (résilience de la chaîne d'approvisionnement et économie propre).
Cependant, alors que les pouvoirs exécutifs et législatifs américains intensifient leurs approches bellicistes envers la Chine, ils n'ont pas accordé beaucoup d'attention aux dommages éventuels qu'ils infligeront aux intérêts stratégiques de certains de leurs alliés. En particulier, ils n'ont pas pleinement pris en compte les facteurs coréens lorsqu'ils ont légiféré sur des projets de loi tels que la loi sur la réduction de l'inflation (IRA).
Cet article soutient que des alliés tels que la Corée du Sud et la France doivent sensibiliser la Maison Blanche et la législature américaine aux conséquences externes de leurs décisions et de leur comportement, et qu'ils doivent coopérer dans le cadre des initiatives stratégiques menées par les États-Unis.
Cette note est disponible exclusivement en anglais, téléchargeable au lien suivant : South Korea and IPEF: Rationale, Objectives and the Implications for Partners and Neighbors
Contenu disponible en :
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesL’essor du programme spatial taïwanais : Construire une industrie, soutenir la sécurité nationale
Taïwan, connu pour son leadership dans le domaine des semi-conducteurs et des technologies de l’information et de la communication (TIC), fait aujourd’hui des progrès significatifs dans l’industrie spatiale. Bien qu’historiquement modeste, le programme spatial taïwanais s’est transformé depuis 2020, sous l’impulsion de la présidente Tsai Ing-wen qui s’est engagée à développer les capacités spatiales du pays. Parmi les étapes clés figurent l’adoption de la loi sur le développement spatial et la création de l’Agence spatiale taïwanaise (TASA), qui a renforcé les ressources et la visibilité des ambitions spatiales de Taïwan.
La surproduction chinoise de puces matures : Des craintes infondées
La Chine, plutôt que d’inonder le marché mondial des semi-conducteurs à technologies matures, s’en dissocie. Si les politiques industrielles chinoises favorisent de plus en plus la production nationale de semi-conducteurs, sa propre demande en puces, en constante augmentation, devrait empêcher une arrivée massive de puces chinoises à bas prix sur les marchés étrangers. Cependant, à mesure que Pékin progresse dans son objectif de réduire la dépendance des industries nationales aux puces étrangères, les entreprises européennes et américaines de semi-conducteurs à technologies matures pourraient ressentir les effets d’un écosystème de semi-conducteurs chinois de plus en plus « involué » (内卷).
La Chine en quête d'un saut quantique
La course mondiale pour exploiter les sciences quantiques s'intensifie. Reconnaissant le potentiel stratégique des technologies quantiques pour le développement économique, militaire et scientifique, la Chine concentre ses efforts sur des percées scientifiques afin de rééquilibrer le rapport de force, notamment dans sa compétition avec les États-Unis. Le président Xi Jinping a souligné l'importance de l'innovation scientifique, en particulier dans les domaines quantiques, pour stimuler le développement national et garantir la sécurité.
L’approvisionnement énergétique de Taïwan : talon d’Achille de la sécurité nationale
Faire de Taïwan une « île morte » à travers « un blocus » et une « rupture de l’approvisionnement énergétique » qui mènerait à un « effondrement économique ». C’est ainsi que le colonel de l’Armée populaire de libération et professeur à l’université de défense nationale de Pékin, Zhang Chi, décrivait en mai 2024 l’objectif des exercices militaires chinois organisés au lendemain de l’investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te. Comme lors des exercices ayant suivi la visite de Nancy Pelosi à Taipei en août 2022, la Chine avait défini des zones d’exercice faisant face aux principaux ports taïwanais, simulant de fait un embargo militaire de Taïwan. Ces manœuvres illustrent la pression grandissante de Pékin envers l’archipel qu’elle entend conquérir et poussent Taïwan à interroger sa capacité de résilience.