Gazprom, partenaire prévisible : relire les crises énergétiques Russie-Ukraine et Russie-Belarus
Les récentes crises de livraisons de pétrole et de gaz naturel en provenance de Russie à destination d'Ukraine ou de Belarus ont provoqué l'inquiétude de l'Occident qui a émis de virulentes critiques. Ces conflits ne sont pas au fond très différents de ceux qui ont eu lieu au début des années 1990 : ils sont plus le reflet des luttes qui se trament en coulisses entre de puissantes factions au sein du Kremlin ou en Ukraine qu'une utilisation délibérée de l'"arme énergétique". Deux éléments déterminent actuellement la politique énergétique européenne : la panique du Royaume-Uni, qui est sur le point de devenir un importateur net de gaz, et une libéralisation à outrance provoquée par l'excès de zèle idéologique. Dans ce contexte, l'Occident devrait moins s'inquiéter d'une stratégie géopolitique russe prétendument agressive que des défaillances de Poutine en la matière et de son incapacité à contrôler ses "lieutenants va-t-en-guerre". L'Occident devrait surtout cesser de considérer que la Russie doit à l'Europe plus de gaz naturel que ce qui est fixé dans ses obligations contractuelles, qu'elle remplit scrupuleusement.
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