Dictature en Turquie: L'Europe est-elle impuissante?
Depuis le putsch avorté du 15 juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan, la répression ne cesse de croitre en Turquie; 150 000 fonctionnaires ont déjà été démis de leurs fonctions ou arrêtés. Récemment ce sont les responsables du mouvement pro-kurde HDP et les journalistes du quotidien d'opposition Cumhuriyet qui en ont été les cibles. L'Union européenne qui a condamné ces purges de masse dépend néanmoins de la Turquie dans la lutte contre Daech et la maitrise des flux migratoires. La communauté européenne se trouve-t-elle aujourd'hui face à une impasse?
Erdogan plus fort que l'Europe ?
Alors que la relation entre Bruxelles et Ankara n'a probablement jamais été́ aussi mauvaise, 2 000 à 3 000 personnes continuent d’arriver chaque jour sur les côtes grecques en provenance de Turquie. Erdogan met-il en péril l’unité de l’Europe ?
Crise des migrants : "Le dialogue entre Ankara et Paris ne fonctionne pas"
Journée cruciale pour le sort des réfugiés dans l'Union européenne. Ce lundi 7 mars à Bruxelles, un sommet Union européenne-Turquie va s'interroger sur les moyens d'endiguer l'afflux historique de réfugiés. La Turquie se dit prête à contenir les migrants sur son territoire et espère, en contrepartie, achever son processus d'intégration à l'Union européenne. Pour Dorothée Schmid, spécialiste des relations européennes en Méditerranée et au Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (IFRI), cet échange de bons procédés est illusoire.
UE Turquie : « Rien ne serait pire avec la Turquie que des effets d’annonce sans résultat »
Les Européens comptent sur la Turquie pour qu’elle enraye le flux des migrants qui entrent en Grèce. Pensez-vous que ce soit lucide de leur part ? Je ne le crois pas. D’abord, les Turcs ne sont pas en mesure de gérer l’afflux massif de réfugiés auquel ils sont eux-mêmes confrontés. Il y a sur le territoire turc officiellement presque 3 millions de Syriens, officieusement bien davantage alors qu’une nouvelle migration syrienne est en train de se matérialiser après l’offensive russe sur Alep. Ensuite la Turquie est quasiment en guerre civile avec les Kurdes, ce qui a déjà coûté des centaines de pertes civiles. On assiste aujourd’hui à une migration massive de Kurdes de l’est à l’ouest du pays et ce flux pourrait bientôt rejoindre la migration vers l’Europe.
Turquie : Erdogan tout-puissant ou fragile ?
Angela Merkel s'est rendue mi-octobre à Ankara, pour y discuter de plusieurs sujets urgents avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Crise des réfugiés, terrorisme, montée des tensions au Moyen-Orient: autant de questions brûlantes et partagées entre la Turquie et ses alliés occidentaux. Pourtant, la confiance est nettement ébranlée et le dialogue tout sauf fluide. Si la chancelière appelle à resserrer les rangs dans l'adversité et à travailler davantage avec les Turcs, elle a aussi redit clairement que la Turquie n'a pas vocation à faire partie de l'Union européenne. Erdogan ne se prive pas de son côté de critiquer ses alliés européens, moquant régulièrement leur légendaire faiblesse face aux difficultés et aux crises.
Dictature en Turquie: L'Europe est-elle impuissante?
Depuis le putsch avorté du 15 juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan, la répression ne cesse de croitre en Turquie; 150 000 fonctionnaires ont déjà été démis de leurs fonctions ou arrêtés. Récemment ce sont les responsables du mouvement pro-kurde HDP et les journalistes du quotidien d'opposition Cumhuriyet qui en ont été les cibles. L'Union européenne qui a condamné ces purges de masse dépend néanmoins de la Turquie dans la lutte contre Daech et la maitrise des flux migratoires. La communauté européenne se trouve-t-elle aujourd'hui face à une impasse?
Crise des migrants : "Le dialogue entre Ankara et Paris ne fonctionne pas"
Journée cruciale pour le sort des réfugiés dans l'Union européenne. Ce lundi 7 mars à Bruxelles, un sommet Union européenne-Turquie va s'interroger sur les moyens d'endiguer l'afflux historique de réfugiés. La Turquie se dit prête à contenir les migrants sur son territoire et espère, en contrepartie, achever son processus d'intégration à l'Union européenne. Pour Dorothée Schmid, spécialiste des relations européennes en Méditerranée et au Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (IFRI), cet échange de bons procédés est illusoire.
Erdogan plus fort que l'Europe ?
Alors que la relation entre Bruxelles et Ankara n'a probablement jamais été́ aussi mauvaise, 2 000 à 3 000 personnes continuent d’arriver chaque jour sur les côtes grecques en provenance de Turquie. Erdogan met-il en péril l’unité de l’Europe ?
UE Turquie : « Rien ne serait pire avec la Turquie que des effets d’annonce sans résultat »
Les Européens comptent sur la Turquie pour qu’elle enraye le flux des migrants qui entrent en Grèce. Pensez-vous que ce soit lucide de leur part ? Je ne le crois pas. D’abord, les Turcs ne sont pas en mesure de gérer l’afflux massif de réfugiés auquel ils sont eux-mêmes confrontés. Il y a sur le territoire turc officiellement presque 3 millions de Syriens, officieusement bien davantage alors qu’une nouvelle migration syrienne est en train de se matérialiser après l’offensive russe sur Alep. Ensuite la Turquie est quasiment en guerre civile avec les Kurdes, ce qui a déjà coûté des centaines de pertes civiles. On assiste aujourd’hui à une migration massive de Kurdes de l’est à l’ouest du pays et ce flux pourrait bientôt rejoindre la migration vers l’Europe.
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