Le conflit au Yémen : un nouveau paysage stratégique régional
François Frison-Roche, chargé de recherche au CNRS, analyse les enjeux géopolitiques du conflit au Yémen et ses conséquences sur la déstabilisation de la région.
Le conflit au Yémen comme matrice du terrorisme islamique
Si la montée en puissance de Daech depuis 2011 semblait corrélée d'un affaiblissement général d'Al-Qaïda, la branche yéménite du groupe terroriste, AQPA (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique) a su s'installer durablement dans le pays. Actuellement au Yémen, les djihadistes de Daech se comptent par centaines, ceux d'AQPA par milliers.
Un « croissant chiite » en miettes ? L’évolution de l’influence régionale de l’Iran depuis 1979
Depuis son apparition en 2004, l’expression « croissant chiite » a rapidement gagné en popularité pour décrire l’influence iranienne au Moyen-Orient au travers des populations chiites. S’il permet certes de mieux comprendre l’importance du chiisme, autant comme religion que comme idéologie politique, en Irak ou au Liban, le terme ignore la diversité de cette influence, et sa fragilité grandissante. En effet, sur le plan stratégique, les milices chiites comme le Hezbollah ou l’organisation Badr apparaissent comme les principaux ciments de ce « croissant chiite », notamment pour constituer un corridor logistique de l’Iran à la Méditerranée. Cependant, les guerres successives contre Israël, les États-Unis ou Daech ont permis à ces milices de gagner en indépendance vis-à-vis de Téhéran, et remettent donc en question la pertinence du « croissant chiite ».
Un « croissant chiite » en miettes ? L’évolution de l’influence régionale de l’Iran depuis 1979
Depuis son apparition en 2004, l’expression « croissant chiite » a rapidement gagné en popularité pour décrire l’influence iranienne au Moyen-Orient au travers des populations chiites. S’il permet certes de mieux comprendre l’importance du chiisme, autant comme religion que comme idéologie politique, en Irak ou au Liban, le terme ignore la diversité de cette influence, et sa fragilité grandissante. En effet, sur le plan stratégique, les milices chiites comme le Hezbollah ou l’organisation Badr apparaissent comme les principaux ciments de ce « croissant chiite », notamment pour constituer un corridor logistique de l’Iran à la Méditerranée. Cependant, les guerres successives contre Israël, les États-Unis ou Daech ont permis à ces milices de gagner en indépendance vis-à-vis de Téhéran, et remettent donc en question la pertinence du « croissant chiite ».
Le conflit au Yémen comme matrice du terrorisme islamique
Si la montée en puissance de Daech depuis 2011 semblait corrélée d'un affaiblissement général d'Al-Qaïda, la branche yéménite du groupe terroriste, AQPA (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique) a su s'installer durablement dans le pays. Actuellement au Yémen, les djihadistes de Daech se comptent par centaines, ceux d'AQPA par milliers.
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