La participation des personnes exilées : des pistes pour repenser l'intégration
La notion de participation n’est pas nouvelle. Elle a été largement étudiée dans le domaine de l’action sociale et de la lutte contre la pauvreté et est au cœur de nombreuses expérimentations. Comment appliquer cette notion de participation, telle qu’elle est décrite pour les personnes en situation de pauvreté, à des personnes exilées ? La participation des réfugiés et des migrants présente-t-elle des spécificités ?
L’objectif de cette étude est de faire le point sur la question de la participation des réfugiés et des migrants qui est très souvent évoquée mais ne fait l’objet d’aucune étude systématique en France. Salariés, professionnels, bénévoles, militants, bénéficiaires de programmes investis dans leur animation, responsables associatifs, représentants de collectivités locales et d’institutions et créateurs d’associations ayant l’expérience de la migration ont été interrogés. Ils ont décrit les expériences de participation des réfugiés et des migrants à l’œuvre dans leurs structures, les motivations de celles et ceux qui les mettent en place et les difficultés rencontrées.
Si la conviction de nombreuses structures (associations, collectifs, collectivités locales) est que la participation des personnes exilées est essentielle à la réussite des programmes et des politiques publiques, encore peu d’initiatives sont forgées avec elles et à partir de leur expertise. Les programmes d’accueil et d’intégration proposés aux nouveaux arrivants sont souvent pensés en amont, par des personnes qui n’ont pas l’expérience de la migration, sans associer les personnes exilées. La participation des personnes exilées connaît de nombreux freins et limites.
Cette étude propose également de recenser des éléments méthodologiques sous la forme de conseils à destination des acteurs de terrain. Ces éléments permettront de dégager des pistes pour surmonter les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de dispositifs de participation ou, peut-être, de donner des idées utiles pour initier une démarche de développement des capacités d’agir des personnes accompagnées.
Cette étude identifie enfin des mesures qui visent à soutenir et consolider les initiatives qui favorisent la participation des personnes exilées, inciter de nouvelles structures à en expérimenter et permettre aux pouvoirs publics de s’investir plus avant sur cette question, voire d’inscrire dans la loi la nécessité et la pertinence de la participation.
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