Francs-tireurs et Centurions : Les ambiguïtés de l'héritage contre-insurrectionnel français

La guerre en Afghanistan et la renommée acquise par Galula auprès des Américains ont remis sur le devant de la scène l’héritage français en matière de contre-insurrection. Cet héritage se constitue lors de deux périodes distinctes : l’ère coloniale tout d’abord, puis les guerres de décolonisation menées par la France en Indochine et en Algérie.
Même si des personnalités comme Bugeaud, Lyautey ou Gallieni font figure de francs-tireurs dans la pensée militaire française de l’époque, leurs contributions n’en jettent pas moins les bases d’une approche originale et efficace de la guerre irrégulière. A l’inverse, les théoriciens des années 1950 et 1960 (Lacheroy, Hogard, Trinquier) s’inspirent largement de la guerre révolutionnaire et adoptent des schémas de pensée qui font de la contre-insurrection une forme de guerre totale reposant sur " l’action psychologique " et des méthodes extrêmement coercitives. Les dérives constatées en Algérie mettent un terme abrupt aux débats de l’époque et enterrent pour longtemps la contre-insurrection. Réactiver les réflexions et les savoir-faire français en matière de contre-insurrection exige donc du discernement. Une part de cet héritage peut constituer une source d’inspiration, légitime et féconde, pour les interventions actuelles. Toutefois, il est essentiel de prendre en compte la dimension politique et stratégique de ce type de guerre et de ne pas perdre de vue les limites des comparaisons historiques.
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