L'Iran et le monde extérieur après les présidentielles : continuité et ouvertures
Les dirigeants occidentaux, lorsqu'ils s'adressent à l'Iran, ouvrent généralement leur propos par l'éloge 'de ce grand peuple issu d'une civilisation millénaire'. C'est en général pour mieux enfoncer la République islamique. Surtout quand elle s'incarne dans un Ahmadinejad. Une connaissance plus fine du passé leur ferait pourtant découvrir que cette République se situe par bien des aspects dans la continuité de l'Histoire iranienne. Ils pourraient alors mieux comprendre comment traiter avec elle. Même avec un Ahmadinejad à sa présidence.Cette continuité se retrouve, par exemple, dans l'attitude à l'égard du monde extérieur. L'Iran a été, dès avant notre ère, beaucoup plus souvent conquis que conquérant. Depuis la fin de l'empire de Cyrus, il y a donc 2.500 ans, il n'a jamais sérieusement entrepris de s'emparer de pays, de régions qui n'appartenaient pas au monde de l'iranité, se satisfaisant au contraire de civiliser et d'absorber ses multiples envahisseurs. Rien donc d'un empire prédateur. Pénétré du sentiment de la supériorité de ses modes de vie, de création et de pensée, il a pratiqué dans le monde qui l'entourait une diplomatie de rayonnement et d'influence, pas d'expansion au fil de l'épée. Dans les deux derniers siècles, l'on doit à la dynastie Qajar la seule expédition extérieure, pas très loin quand même, vers la ville afghane limitrophe d'Herat, d'ailleurs persanophone : expédition qui, sous la pression anglaise, se conclura en un repli sans gloire.Au contraire dans cette période récente, l'Iran, un peu comme la Chine, est la victime d'empiètements successifs, notamment de la Russie, confirmés par autant de Traités inégaux. Comme la Chine, sous une dynastie décadente laissant le pays à vau-l'eau, il court sérieusement, à l'orée du XXème siècle, le risque d'être dépecé par des Européens, nommément par les Russes et les Anglais. Il sera dès lors plus souvent objet que sujet de l'Histoire : le sursaut patriotique et moderniste qu'incarne la révolution de 1906 est rapidement étouffé avec la complicité des puissances extérieures. Son territoire est occupé à plusieurs reprises. Reza Shah, malgré ses ambitions de puissance et de gloire, est destitué sans ménagement par les Alliés au cours de la Seconde guerre mondiale, le Premier Ministre Mossadegh, dans les années 1950, est renversé brutalement par les services secrets américains et britanniques. Tout ceci a nourri un patriotisme à fleur de peau. Or le patriotisme, sentiment intime relevant de la sphère personnelle, interagit avec le nationalisme, phénomène social, comme le font croyance et religion. Le patriotisme des Iraniens débouche donc sur un nationalisme ombrageux jusqu'à la paranoïa (notamment à l'égard de l'Angleterre, accusée dans l'imaginaire collectif de tous les complots de la terre). La République islamique n'est pas en rupture avec cette histoire. Elle vit intensément les humiliations subies par ses prédécesseurs, mais n'a pas l'idée de se venger par des reconquêtes. Certes, elle a cherché à ses débuts à essaimer dans sa région et au delà, notamment par la création d'une sorte d'Internationale des Partis de Dieu. La seule bouture ayant pris racine est le Hezbollah libanais. Aujourd'hui encore, comme on l'entend dans les imprécations d'Ahmadinejad, elle continue à vouloir projeter sur l'extérieur sa vision du monde, et n'a donc pas renoncé à sa vocation prosélyte. Mais elle n'a jamais songé à lancer ses troupes au-delà de ses frontières pour élargir son territoire. C'est elle au contraire qui est attaquée dès sa naissance par Saddam Hussein. Il est vrai que Khomeini a rêvé un moment, après avoir bloqué la première offensive des troupes irakiennes, de les refouler jusqu'à reconquérir les lieux sacrés du chiisme, notamment le sanctuaire de Kerbala, avec l'espoir d'aller, qui sait, jusqu'à Jérusalem... Cette aspiration était plus mystique que politique. Elle n'a pas résisté à la réalité des équilibres stratégiques surveillés par les puissances extérieures, pour lesquelles il était évidemment impensable que l'Irak fût dépecé, et qui ont jeté dans la balance tous les moyens nécessaires. La guerre s'est terminée par une paix blanche, sans modifications de frontières.Aujourd'hui encore, les forces armées iraniennes se distinguent par leur grande faiblesse. C'est à la rigueur une armée de défense territoriale, certainement pas une armée de projection extérieure. Les Pasdaran, armée d'élite et garde prétorienne du régime, sont certes mieux équipés et entraînés, mais leur matériel relève de la protection aérienne, côtière et terrestre. Ce qu'ils réussissent le mieux concerne les opérations spéciales, en Irak, en Afghanistan et au-delà, notamment au Liban et en Palestine, sans parler des opérations spéciales sur le territoire iranien lui-même. La République islamique, si elle avait voulu tenir son environnement à merci, aurait pu se doter d'une armée puissante en achetant massivement des matériels de défense, par exemple aux Russes ou aux Chinois qui n'auraient pas trop rechigné à les lui fournir. Il suffisait d'utiliser la manne pétrolière. Il n'en a rien été. Hors les défilés, les manoeuvres et les essais de missiles, les militaires sont rarement à l'honneur dans la République islamique. Parlons de ces missiles. Certes, on les voit dans les défilés, tranchant sur les autres matériels, fort obsolètes. Mais même s'ils menacent par leur portée toutes les capitales de la région, à commencer par Tel-Aviv, ils sont encore de facture rudimentaire, donc de fiabilité et de précision incertaines. Ils finiront certes par s'améliorer, c'est en tous cas le seul créneau de défense qui soit objet d'investissements importants. Ils ont néanmoins sans attendre le rôle un peu lourd de devoir compenser les insuffisances de tout le reste, notamment l'absence d'une force aérienne digne de ce nom.C'est donc sur un autre plan que l'ego iranien se manifeste. Quel est le sujet de politique internationale qui fait spontanément l'unanimité du peuple iranien, toutes tendances confondues, mieux encore que le dossier nucléaire? La dénomination du Golfe persique. Là, l'honneur national est en jeu. Quand une institution de référence, par exemple le National Geographic Magazine, utilise une mention erronée, le pays s'enfièvre. Ceci s'est passé il y a quelques années. Le Régime s'est senti obligé de lancer tous azimuts des protestations officielles. Une autoroute sortant de Téhéran a été rebaptisée Autoroute du Golfe persique. Sur instruction du gouvernement, une exposition cartographique a été montée en toute hâte pour démontrer sans conteste que depuis la nuit des temps, le Golfe persique s'était appelé Golfe persique. Même après les excuses du National Geographic, l'émotion a été longue à retomber. Mais c'est un feu qui couve sous la cendre.Venons-en au nucléaire. Mohammed Reza Shah a certainement caressé dans les années 1960 le rêve d'acquérir pour son pays l'arme atomique, symbole du prestige et de la puissance qu'il souhaitait intensément lui conférer. Son ambition, trop transparente, a inquiété les Américains. Il avait aussi à l'époque l'Union Soviétique tout au long de la frontière nord de son pays. Même s'il a fait travailler ses jeunes équipes sur l'hypothèse de la Bombe, il s'est finalement convaincu que la possession de cette arme lui créerait plus d'ennuis qu'autre chose. Il se fâcherait avec les Américains, et se retrouverait donc seul face aux Russes. Ceux-ci ne seraient pas impressionnés par une bombe iranienne. C'est ainsi, on le sait par les confidences de son entourage, qu'il a fait le choix de développer une industrie nucléaire exclusivement civile, justifiée par la nécessité pour l'Iran de se préparer à 'l'après-pétrole'. Il a pu alors obtenir la coopération empressée de l'Amérique et de l'Europe. En gage de la pureté de ses intentions, l'Iran a été l'un des tout premiers pays à signer, ratifier et mettre en vigueur le Traité de non prolifération nucléaire, ouvert à l'adhésion des Etats en 1968[1]. Bien entendu, le Shah se disait, comme d'autres, qu'une fois maîtrisées les technologies du nucléaire civil, le chemin vers la Bombe, s'il fallait en venir là un jour, serait fort abrégé. La République islamique a fait, il est vrai, quelques détours avant d'en arriver à ce même raisonnement. Khomeyni, arrivant aux affaires, a d'abord arrêté le programme nucléaire lancé par le Shah. Tout ce qui venait de ce dernier était mauvais, par exemple le programme du métro de Téhéran, jugé mégalomaniaque, donc interrompu, et dont le retard fait aujourd'hui encore cruellement souffrir la capitale. Les scientifiques et ingénieurs du nucléaire se retrouvent alors au chômage. Beaucoup, pour cette raison ou d'autres, quittent le pays. Quand le programme est réactivé, vers 1981, il redémarre avec des équipes réduites. Et surtout, plus aucun pays sérieux ne veut coopérer en un domaine aussi sensible avec ce régime. D'autant que l'Iran est en guerre avec l'Irak depuis septembre 1880. L'Amérique, en particulier, veille à décourager toute tentative d'aide ou de commerce venant de l'extérieur. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) abandonne ainsi ses projets d'assistance technique. Le programme iranien plonge dans une semi-clandestinité. Pour être complet, c'est sans doute à la même époque, au milieu des années 1980, que les Pasdaran, armée d'élite et garde prétorienne du régime, se voient confier la tâche de contrer Saddam en matière d'armes de destruction massive. Ils se mettent donc à explorer les voies d'acquisition de la Bombe d'une part, d'une capacité balistique d'autre part. Sans en être tout à fait certain, l'on peut avancer qu'avec le retour à la paix en 1988, les priorités s'inversent. Il est clair que le programme nucléaire militaire qui a dû se mettre en place sous l'égide des Pasdaran, n'est pas allé très loin, faute d'une masse suffisante de personnel compétent. Et pas plus loin que celui de Saddam, dont on sait aujourd'hui par l'analyse des découvertes accumulées depuis 1991, qu'il n'est jamais parvenu à franchir l'obstacle critique qu'est la maîtrise d'au moins l'une des technologies permettant de produire la matière fissile nécessaire à un engin explosif, uranium hautement enrichi ou plutonium. Les civils de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique s'efforcent alors de reprendre l'ascendant, relancent les programmes arrêtés par la Révolution et par la Guerre. Le premier but fixé est d'achever la centrale de Bushehr, commencée et bien avancée par les Allemands avant que huit attaques de l'aviation irakienne échelonnées entre 1984 et 1988 ne lui infligent de graves dommages[2]. Les Iraniens, après le refus allemand de reprendre les travaux, cherchent en vain un remplaçant à l'Ouest. Faute de mieux, ils signent avec la Russie un premier protocole en 1990, puis un contrat détaillé en 1995. Celle-ci s'engage à achever la construction d'un réacteur à Boushehr en cinquante-cinq mois. L'on sait aujourd'hui que l'opération aura pris quatorze ou quinze années. L'accès à l'uranium d'Eurodif était un élément clé du programme du Shah, puisqu'il en garantissait l'approvisionnement en uranium légèrement enrichi. Cet accès perdu du fait de la brouille avec le France, les responsables du nucléaire iranien cherchent là aussi, une solution alternative. L'accord de 1995 avec les Russes prévoit d'engager des conversations en vue de la construction d'une unité d'enrichissement par centrifugation. Elles n'ont jamais abouti, si elles se sont jamais nouées. Il est vrai que dès 1987, les Iraniens ont aussi créé le contact avec Abd el Kader Khan, le père de la bombe pakistanaise. C'est lui qui fournira en fait à l'Iran ses premières centrifugeuses, destinées à équiper l'usine de Natanz dont la construction a démarré vers 2000, et dont la découverte en 2002, encore à l'état de chantier, soulève la stupeur de l'opinion internationale.La suite est connue : Européens et Américains cherchent à obtenir l'arrêt et le démantèlement de cette usine. Par la négociation d'abord, puis par des pressions croissantes, passant par des résolutions portant sanctions du Conseil de sécurité, ainsi que par d'autres sanctions, telles que le tarissement des flux bancaires avec l'Iran, et aussi, tout récemment, des flux d'essence raffinée, dont l'Iran est demandeur, faute de capacités propres suffisantes[3]. Puis, devant l'opiniâtre refus iranien de céder à ces pressions, se présente l'ouverture du Président Obama, offrant désormais à l'Iran de négocier 'sans préalable, dans une atmosphère de respect mutuel et de détermination'[4]. Discours en effet très nouveau.Cette fois-ci quelles sont les chances d'aboutir? Notamment à la suite des élections présidentielles du mois de juin?Elles seront réelles, sur ce sujet sans doute, mais aussi sur les autres, si l'on veut bien tenter de comprendre et d'accepter l'Iran dans sa complexité et sa durée. En mettant entre parenthèses pour un instant la personnalité du Président, comme d'ailleurs celle du Guide de la Révolution. En ce qui concerne beaucoup de sujets fondamentaux, rappelons-nous que la République islamique est l'héritière de l'empire du Shah, comme la Russie soviétique l'était de la Russie tsariste. Certes, le tempérament de tel ou tel président iranien peut faciliter, ou compliquer les choses. Il était plus aisé de parler à Khatami qu'à Ahmadinejad. Il était plus reposant aussi d'écouter le discours lénifiant du premier sur 'le dialogue des civilisations' que les invectives du second à l'égard du sionisme et du complot occidental lié à l'Holocauste. Mais les négociateurs occidentaux n'ont pas plus avancé avec l'un qu'avec l'autre. Et de l'un à l'autre, même si les négociateurs iraniens se sont raidis, la ligne n'a pas changé. Quel que soit le président de la République islamique, l'Iran n'abandonnera pas la maîtrise de la technologie de la centrifugation, qui lui a été si difficile à acquérir, et dont son opinion tire une très grande fierté. Il n'abandonnera pas non plus l'image qu'il se fait de lui-même et de son rôle dans la gestion des grands équilibres de la région. Et que ceci soit une force ou une faiblesse, il aspire, comme tout le monde, à la respectabilité.Rappelons enfin qu'au sein de la République islamique, les décisions importantes sont prises de façon collective. C'est pourquoi elles sont si longues à arrêter, et difficiles à défaire. Même le Guide de la Révolution n'est pas tout-puissant. Bien loin d'être nommé à vie par le Conseil des Experts, comme on le croit souvent, il est nommé sans durée de mandat précise, ce qui signifie qu'il peut être, en principe, destitué à tout moment. C'est dire les précautions dont il doit s'entourer[5]. Il préside certes le Conseil suprême de sécurité nationale, où est définie la ligne à adopter sur tous les grands sujets de politique internationale, mais peut s'y trouver en minorité. Il l'a été lorsqu'il s'est agi de négocier, ou non, avec les Européens sur le dossier nucléaire, et a laissé pourtant, au moins pour un temps, les choses filer dans un sens contraire à ses convictions intimes.Il convient enfin de se dire que le comportement collectif des dirigeants iraniens est accessible à la raison, et même qu'à sa façon, il répond à des enchaînements rationnels. Cette logique peut nous sembler parfois perverse, en somme bien peu raisonnable, mais il faut se dire que l'Iran, lui aussi, perçoit les comportements occidentaux à son égard comme éminemment passionnels. Il n'a pas toujours tort. Et puis l'opinion iranienne souhaite au fond qu'une solution honorable pour son pays lui permette de sortir d'une crise qui s'éternise. La population serait heureuse d'échapper à son isolement actuel. Elle ne pardonnerait pas aux hiérarques du régime de passer à côté de l'occasion que leur présente la main tendue du Président américain. C'est la raison pour laquelle il devrait être possible, en ce qui concerne le dossier central du nucléaire, de convaincre la République islamique d'accepter un dispositif de contrôle renforcé de ses activités, notamment de ses activités de centrifugation. C'est la voie esquissée par Barack Obama[6]. Paradoxalement peut-être, c'est la sincérité de cette offre de négociation qui la rend irrésistible. Au-delà des personnes, au delà même du résultat de l'élection présidentielle iranienne, c'est là la meilleure chance dans la période qui s'ouvre pour une reprise du contact et pour l'engagement dans des négociations ouvertes, sans tabou.
[1] L'Iran signe le Traité le 1er juillet 1968, dès son ouverture à l'adhésion, et notifie son entrée en vigueur après procédure de ratification aux trois pays dépositaires en février et mars 1970. L'accord de garanties avec l'AIEA autorisant le contrôle de l'agence sur toutes ses installations, telles que déclarées, est entré en vigueur le 15 mai 1974. L'Iran signe le 18 décembre 2003 le Protocole additionnel de l'AIEA élargissant les capacités de contrôle des inspecteurs, mais ne l'a pas ratifié. Il l'applique néanmoins brièvement, le temps des négociations avec les Européens (2003-2005) mais revient sur son application à l'arrêt des négociations. Seul l'accord de garanties de 1974, pour l'essentiel, s'applique à ce jour.
[2]Cet acharnement mérite d'être souligné. La dernière de ces attaques a lieu le 19 juillet 1988, le lendemain du jour où Khomeyni accepte les termes de la résolution 598, ouvrant la voie au cessez-le-feu qui interviendra un mois plus tard.
[3] la société indienne Reliance vient de suspendre la fourniture à l'Iran de la production de deux de ses raffineries, selon l'Economic Times of India.
[4] ' ...we are saying we are willing to have direct negotiations with the Iranians on a whole range of issues without preconditions, in an atmosphere of mutual respect and resolve.' B.H.Obama, conférence de presse, Caen, 6 juin 2009.
[5] Constitution iranienne. Article 108 '... la désignation du Guide est à la charge des Experts élus par le peuple... ils élisent et présentent l'un d'entre eux comme Guide...' Article 111 'Lorsque le Guide se trouve dans l'incapacité d'assumer ses obligations légales, ou ne remplit plus l'une des conditions posées au cinquième et au 109ème article, ou lorsqu'il se révèle que, dès le début, il ne remplissait pas certaines des conditions en question, il sera écarté de ses fonctions...'. Parmi ces conditions, figurent 'la clairvoyance politique et sociale, le discernement, le courage, la capacité de gestion, et l'autorité nécessaire à l'exercice de son mandat'. Ceci laisse donc une grande marge d'appréciation.
[6] 'The last point I'd make on Iran, the Supreme Leader has said 'We don't want nuclear weapons; that's not what we're pursuing'. I'm happy to hope that that's true, but in international relations I can't just base things on hope, especially when you see actions to the contrary. One of my famous predecessors, Ronald Reagan, I think said it pretty well when he said, 'Trust, but verify.' ...Ultimately, if in fact Iran does not seek nuclear weapons, then it shouldn't be that hard for us to have a series of negotiations in which the international community feels that confidence, and in which Iran then is able to enjoy a whole host of economic and political benefits and gain, much greater legitimacy in all of its other endeavors.' B.H.Obama, conférence de presse, Caen, 6 juin 2009.
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