Les réfugiés et les frontières européennes après les attentats de Paris
Encore sous le choc des attaques meurtrières qui ont fait 129 morts et quelque 350 blessés à Paris et à Saint-Denis le 13 novembre dernier, on apprenait dès le lendemain qu’un passeport syrien avait été trouvé à proximité du corps de l’un des kamikazes du Stade de France.
D’abord annoncée avec prudence, la nouvelle a rapidement été confirmée. Le document était faux mais prouvait que celui qui s’en était servi avait bien emprunté la route suivie par la plus grande partie des migrants depuis le début de l’année. Ses empreintes digitales avaient effectivement été enregistrées sur l’île grecque de Leros le 3 octobre 2015, avant qu’il ne prenne vraisemblablement la route qui, à partir d’Athènes, l’avait conduit vers la Croatie et la Slovénie – après que la Hongrie eut décidé de fermer ses frontières en septembre –, puis vers l’Autriche et l’Allemagne, et pour finir, à Paris, le 13 novembre au soir. Logiquement, les réactions à la découverte de ce passeport ne se sont pas fait attendre. Au nom de la sécurité des Européens, la relocalisation des réfugiés et, plus généralement, la politique européenne d’asile sembleraient donc devoir finir sous le même linceul blanc que les victimes des attentats de Paris. Face à ces voix, d’autres ont insisté pour ne pas faire d’amalgame. François Hollande comme Angela Merkel ont ainsi rappelé que les réfugiés que l’Europe accueille sont aussi, et en premier lieu, les victimes de ceux qui ont perpétré les attentats. Si le rappel est salutaire, il est en revanche bien loin de suffire.
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