La nomination de Vale de Almeida : un symbole de la prédominance de la Commission sur le Service Européen pour l'Action Extérieure ?

La récente nomination de João Vale de Almeida à la tête de la délégation européenne à Washington DC a provoqué des vagues de controverse parmi les Etats-membres. Pourquoi cette manoeuvre de Catherine Ashton est-elle devenue si polémique ? Que nous dit-elle à propos de la position institutionnelle du nouveau Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) ?
La nomination de João Vale de Almeida a provoqué des controverses pour deux raisons principales. D’abord, il était attendu qu’un homme politique, à la suite de l’exemple de John Bruton qui est ancien premier ministre d’Irlande, serait nommé à la direction de ce bureau important plutôt qu’un fonctionnaire de la Commission. L’ancien rôle de Vale de Almeida comme bras droit de Barroso (il a été son chef de cabinet) confirme l’impression des gouvernements nationaux que la Commission tente de revendiquer à l’avance son rôle dans le nouveau paradigme après la ratification du Traité de Lisbonne. Vale de Almeida est aussi membre clef du groupe des experts qui conseille Ashton durant les phases initiales pour installer le SEAE, ce qui donne une voix importante et de l’influence stratégique à la Commission pendant une phase critique pour la formation du service.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La nomination de Vale de Almeida : un symbole de la prédominance de la Commission sur le Service Européen pour l'Action Extérieure ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesAccélération de la transition énergétique de l’Inde : le défi de la flexibilité des réseaux au cœur des enjeux
L’Inde augmente rapidement sa capacité en énergies renouvelables (EnR), ajoutant 15 à 20 GW par an, mais l’objectif ambitieux de 500 GW de capacité non fossile d’ici 2030 est menacé si le rythme de déploiement des EnR ne s’accélère pas.
La posture de défense française face aux défis de l'Indo-Pacifique
Le groupe aéronaval (GAN) autour du porte-avions Charles de Gaulle se déploie actuellement dans les eaux de l’Indo-Pacifique. La mission Clémenceau 2025 le conduira dans l’océan Indien et jusqu’en Asie orientale, démontrant la volonté et la capacité de la France de défendre la liberté de navigation et d'accès aux espaces communs.
Le Mexique et le Panama dans la dynamique Indo-Pacifique. Quels enjeux pour la France ?
L’Amérique centrale, théâtre croissant de la rivalité sino-américaine, renferme des enjeux significatifs en termes d’accès à l’espace indopacifique pour la France.
L’Inde en quête d’émancipation économique face à la Chine
En octobre 2024, la rencontre entre le Président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi a amorcé un réchauffement entre les deux géants asiatiques. La forte dépendance économique de l’Inde vis-à-vis de la Chine a-t-elle joué un rôle dans ce dégel diplomatique ?