La communauté hispanique : un enjeu électoral puissant, mais difficile à saisir
Au mois de septembre 2007, pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, un débat électoral s'est déroulé en espagnol, du moins pour les questions. Les deux candidats potentiels, John McCain et Barack Obama diffusent régulièrement des publicités électorales en espagnol. Comme l'ont démontré les primaires démocrates, la communauté hispanique sera l'un des enjeux de cette élection présidentielle, mais elle en est également la wild card, le joker.
Au cours de la dernière décennie, les Hispaniques sont devenus le premier groupe parmi les minorités, devançant les Noirs sur le plan démographique, et ils constituent le segment de la population qui croît le plus rapidement. Cette supériorité ne se traduit pas encore numériquement sur le plan électoral, car sur les quelque 45 millions d'Hispaniques qui vivent légalement aux États-Unis, 17 millions n'ont pas la nationalité américaine. Les statistiques estiment qu'ils représentent 14 millions d'électeurs potentiels. Mais ils portent également le poids d'un groupe qui par définition n'est pas quantifié exactement : les immigrants clandestins. Ils seraient plus de 10 millions aux États-Unis, la plupart originaires d'Amérique latine et, pour une écrasante majorité, du Mexique.
Les premiers occupants
Même s'ils sont aujourd'hui considérés comme des nouveaux venus, ce que sont du reste la plupart d'entre eux, les Hispaniques ont été les premiers conquérants des États-Unis. La colonisation européenne du pays a été inaugurée en 1513, lorsque l'Espagnol Juan Ponce de Leon a débarqué en Floride. Avant la fin du XVIe siècle, les conquistadors avaient exploré les Appalaches et pénétré les plaines du Middle-West. Lorsqu'en 1620 ont débarqué les premiers colons anglais du Mayflower, les Espagnols avaient déjà fondé deux villes florissantes, Saint Augustine en Floride et Santa Fe au Nouveau-Mexique. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, ils ont possédé plus du tiers de l'actuel territoire des États-Unis. En 1848, le Mexique a cédé, pour 15 millions de dollars, ce qui constitue aujourd'hui la Californie, le Nevada, le Colorado, l'Arizona et le Nouveau-Mexique, et a renoncé à ses prétentions sur le Texas. Ce traité, connu sous le nom de Guadalupe Hidalgo, complété quelques années plus tard par la transaction de Gadsden -un achat de terres massif-, a fixé la frontière sud des États-Unis. Mais il a aussi installé une ligne de partage durable entre les anglo et les hispanics ou latinos.
Le terme "hispanique" est lui-même symbolique de l‘ambiguïté qui entoure cette communauté. Depuis 1980, les Hispaniques sont l'une des quatre catégories instaurées par l'Administration américaine, les autres étant les Blancs, les Noirs et les Asiatiques. Ce classement est dit "racial" et sert, par exemple, à appliquer les exigences de la discrimination positive. L'apparition tardive de la catégorie hispanique illustre le flou qui entoure cette appartenance : les Hispaniques peuvent être blancs ou noirs, ou indiens. Les statistiques entrent d'ailleurs parfois dans des classifications laborieuses, comme Blancs non hispaniques. Leur classification communautaire se réfère à une culture commune générée par l'usage original de la langue espagnole, mais elle recouvre une extrême diversité. Les Mexicains, les Portoricains, les Cubains et les autres…Après le traité de Guadalupe Hidalgo, les Mexicains vivant sur les territoires transférés ont pu garder leurs terres et devenir citoyens des États-Unis. Leurs descendants se désignent sous le terme de Chicanos. Ils ont formé le cœur d'une communauté qui s'est agrandie par des vagues d'immigrations massives favorisées par une frontière commune de 3200 km. La population d'origine mexicaine représente aujourd'hui officiellement les deux tiers de la communauté hispanique et certainement beaucoup plus si l'on prend en compte les clandestins.
Les Mexicains ont commencé à affluer vers les États-Unis au début du XXe siècle. Ils entraient facilement car le pays, en plein développement économique, avait besoin de main-d'œuvre. Cette immigration était accentuée par les troubles que la révolution mexicaine avait engendrés du coté sud de la frontière. La ville d'El Paso, à la limite du Texas et du Nouveau-Mexique, avait reçu le surnom d'"Ellis Island du Sud". Bien qu'ils n'aient jamais été comptabilisés, sans doute un million de Mexicains sont passés aux États-Unis jusqu'au début de la grande dépression des années 1930. Selon un scénario qui se répétera tout au long de l'Histoire, cette main-d'œuvre bienvenue pendant les années fastes, est devenue le bouc émissaire des difficultés économiques. Les Mexicains ont été refoulés de l'autre côté de la frontière, jusqu'à ce que le début de la Seconde Guerre mondiale ouvre à nouveau le marché du travail. Depuis lors l'immigration mexicaine a été un flot continu, qui s‘est répandu dans tout le pays et dans tous les secteurs d'activités. Les conflits sociaux illustrent son évolution. Dans les années 1960, la main-d'œuvre agricole organisait une grande grève de la cueillette des champs de laitue en Californie. En 2000, cette main-d'œuvre s'était déplacée vers l'industrie des services et était au cœur de la grève des concierges de Los Angeles.
Avec près de 4 millions de représentants, les Portoricains constituent numériquement le deuxième groupe de la communauté hispanique. Leur statut est sans équivalent, puisqu'ils bénéficient de la nationalité américaine. Les États-Unis ont pris le contrôle de l'île de Porto Rico en 1898, et en 1917 un Traité d'association a donné la citoyenneté à ses habitants, un droit qu'ils n'exercent que lorsqu'ils se trouvent sur le territoire des 50 États, puisque par exemple les Portoricains ne participent pas aux élections nationales, sauf pour les élections primaires. Le fait qu'ils échappent aux problèmes d'immigration a facilité leur afflux aux États-Unis. Leur communauté s'est développée au moment de la Seconde Guerre mondiale, d'abord autour de New York puis dans les grandes villes industrielles.
Les Cubains bénéficient également d'un statut particulier. Cuba, située à moins de 150 km de la Floride, est un bastion du communisme à la porte des États-Unis, et ses ressortissants bénéficient automatiquement du statut de réfugié politique, à condition qu'ils atteignent le sol des États-Unis. Après la révolution cubaine les réfugiés cubains pouvaient sans restriction venir s'installer aux États-Unis. La situation s'est détériorée lorsqu'en 1994 les conditions économiques catastrophiques de Cuba ont jeté des dizaines de milliers de réfugiés à la mer, avec l'exode de ceux que l'on a appelés les balseros. En 1994, le gouvernement américain a signé avec Cuba un accord qui permet la délivrance de 20000 visas par an. À cette époque a été également instituée la politique connue sous le nom de dry foot, wet foot , "pied sec, pied mouillé", qui accorde le droit de résidence à tous les Cubains qui atteignent la terre ferme, alors que ceux qui sont interceptés en mer sont refoulés.
A ces trois grands groupes il faut ajouter 4 millions de personnes originaires de pays d'Amérique centrale, plus une communauté éclatée entre tous les pays d'Amérique centrale et 370000 personnes venues directement d'Espagne.
La grande question de l'immigration
La seule énumération de ces groupes montre que leurs intérêts sont divergents. Il n'y a pas non plus de commune mesure entre ceux qui sont installés dans le pays, nantis de la citoyenneté américaine, et qui ont grimpé l'échelle sociale, et ceux qui y résident parfois depuis plusieurs décennies dans le statut précaire de clandestins. Curieusement, tous partagent pourtant la même crispation à l'égard des efforts des autorités américaines pour limiter l'immigration, une crispation qui n'a d'égale que celle des Américains anglo, devant ce que beaucoup d'entre eux considèrent comme un envahissement économique et culturel.
Les États-Unis sont un pays d'immigrants, mais l'intégration de ces derniers est un problème récurrent de la vie politique américaine depuis le début du XXe siècle. À la fin de ce même siècle, les Hispaniques sont devenus la cible du débat, car les chiffres de l'immigration ont connu un changement radical. En 1960, 75% des immigrants aux États-Unis venaient d'Europe et 9% d'Amérique latine; en 1999, 51% venaient d'Amérique latine et 16% d'Europe. Encore ces chiffres ne concernent-ils que l'immigration légale : ils ne prennent pas en compte les millions de personnes qui ont passé la frontière clandestinement. Les attentats du 11 septembre ont renforcé le sentiment que les frontières des États-Unis étaient des passoires.
Il faut ajouter le problème de la drogue, qui entre massivement par le Sud, et des gangs, comme ceux venus du Salvador, qui ont fait monter la criminalité dans les grandes villes américaines. À partir de ce moment, la politique d'immigration a constitué un mélange explosif avec la politique de sécurité nationale. Cette période a coïncidé avec l'arrivée à la Maison-Blanche de George Bush, qui avait fait de la réforme de l'immigration l'un de ses thèmes de campagne. Dans ses fonctions de gouverneur du Texas, État qui couvre la moitié de la frontière sud du pays, il avait été en première ligne des problèmes d'immigration, et entretenait des rapports cordiaux avec ses collègues gouverneurs des provinces mexicaines limitrophes -l'un d'eux est devenu le président Vincente Fox. George Bush, texan d'adoption, a un véritable tropisme pour le sud. Il parle espagnol, dans une version cependant sans doute plus proche du spanglish, le jargon anglo-espagnol, que des romans de Gabriel Garcia Marquez. Son frère Jeb, gouverneur de Floride à l'époque de sa première campagne présidentielle, est marié à une Mexicaine, et George faisait le tour des réunions électorales flanqué de l'un de ses neveux, présenté comme "mi guapo sobrino!". Sa volonté de normaliser la politique d'immigration est entrée en conflit avec les mesures sécuritaires imposées après les attaques terroristes contre les États-Unis. Mais George Bush a défendu, presque jusqu'à la fin de ses mandats, ce qu'il considérait comme l'un des grands objectifs de sa présidence. En juin 2007, il déclarait: 'Nous devons trouver un moyen raisonnable et humain de régler le sort des personnes qui sont ici illégalement.
'L'immigration illégale est compliquée, mais on peut trouver une solution qui respecte à la fois nos lois et nos idéaux'. Au moment ou le président prononçait ces paroles, la réforme de l'immigration était déjà morte, tuée par un remarquable consensus politique entre les deux partis du Congrès. Il est également remarquable que le projet de réforme ait été présenté en 2005 par deux opposants politiques, le sénateur démocrate Edward Kennedy et le sénateur John McCain, aujourd'hui candidat républicain à la présidence. Ce projet, qui prévoyait un statut pour les travailleurs illégaux n'ayant pas de casier judiciaire et, à terme, la possibilité de devenir résidents permanents et citoyens, a été torpillé et présenté comme un projet d'amnistie. Les associations de défense des clandestins n'ont pas arrangé les choses en organisant dans les grandes villes américaines des manifestations énormes, où l'on voyait flotter plus de drapeaux mexicains que de drapeaux américains. L'immigration latino-américaine est devenue l'un des principaux enjeux de la campagne des élections parlementaires de 2006, avec un cortège de problèmes vertigineux.
La dernière démarche forte sur l'immigration remonte à l'amnistie signée en 1986 par Ronald Reagan. Depuis lors, les problèmes se sont accumulés, avec des aspects pratiques extrêmes. L'un des plus criants est l'accès des immigrants illégaux aux services publics. La loi fédérale impose de scolariser les enfants quelle que soit leur origine, et de prodiguer des soins à toute personne qui se présente au service des urgences d'un hôpital. Dans certaines régions, comme les environs de Denver dans le Colorado, les écoles et les hôpitaux ont été submergés par des prestations qui ne généraient pas en contrepartie d'impôt. Dans les États du Sud-Ouest, quelques habitants ont pris sur eux de régler la situation en allant monter eux-mêmes la garde le long de la frontière. Les spectateurs, résidant à l'étranger, de la chaîne de télévision internationale CNN, seraient surpris, s'ils voyaient le programme diffusé à l'intérieur des États-Unis, d'entendre chaque soir l'une des émissions les plus xénophobes du paysage audiovisuel américain. L'animateur de cette émission, Lou Dobbs, est devenu une sorte de héros populiste, qui se vante d'avoir contribué à tuer les lois destinées à donner un statut aux immigrés clandestins. Le débat sur l'immigration et la construction d'une barrière de protection à la frontière sud des États-Unis ont été vécus comme une insulte par la population hispanique, et ont modifié en partie son attitude électorale.
Une communauté convoitée mais insaisissable
La communauté hispanique constitue environ 15% de la population américaine, mais seulement 9% du corps électoral. D'une part beaucoup de ses membres n'ont pas la nationalité américaine, d'autre part c'est une communauté jeune, où la tranche d'âge des moins de 18 ans est surreprésentée. Elle représente néanmoins une importante carte électorale par sa concentration dans des États clés. Par exemple, 37% des électeurs potentiels sont hispaniques au Nouveau-Mexique, considéré comme l'un des swing states, l'un des États qui peut faire basculer l'élection présidentielle de 2008.
Contrairement à celui des électeurs noirs, le vote des électeurs hispaniques n'est acquis à aucun parti ni aucun candidat. Il est par exemple frappant que le premier candidat hispanique à l'élection présidentielle, l'ancien ambassadeur Bill Richardson, n'ait recueilli que 3% des voix lors des primaires démocrates. Il est vrai qu'il a abandonné la compétition dès le mois de janvier, avant même qu'elle n'atteigne l'État dont il est gouverneur, le Nouveau-Mexique. Les Hispaniques votent plutôt démocrate. Mais ils ont constitué une majorité d'appoint pour George Bush lors de sa réélection en 2004. Lors de ce scrutin, 40% d'entre eux ont voté républicain, un score sans précédent dans les annales électorales américaines. Après quoi le balancier est revenu à peu après là où il était en 2000 : 57% des Hispaniques sont inscrits comme électeurs démocrates et 23% comme électeurs républicains. Un sondage paru au milieu du mois de juin dans le Wall Street Journal montre qu'au moment où la question a été posée, 62% des personnes interrogées avaient l'intention de voter pour Obama, contre 28% pour McCain. Mais ces chiffres globaux recouvrent d'importantes disparités locales. Par exemple, les Cubains ont une influence bien connue sur les politiciens qui veulent être élus en Floride. Il est probable que l'affaire Elian Gonzalez a contribué à la victoire de George Bush en 2000. Quelques mois plus tôt, la ministre de la Justice de Bill Clinton avait décidé de renvoyer à son père cubain ce petit garçon de 6 ans dont la mère était morte en mer en tentant de se réfugier aux États-Unis. Mais le résultat serré de cette élection fait que le phénomène était lui-même à la marge. Jusqu'à la dernière élection présidentielle, les Cubains du sud de la Floride ont voté à 4 contre 1 en faveur des candidats républicains, considérés comme plus à même de tenir tête à Fidel Castro. Il n'est pas sûr que cette proportion soit toujours d'actualité. D'abord parce que Fidel Castro n'est plus là, ensuite parce que les durs de la communauté cubaine sont eux aussi sur le départ : ils sont pour la plupart octogénaires. On les rencontre encore dans les lieux mythiques de Miami, où les touristes peuvent les voir prendre un cafecito devant le restaurant Le Versailles, dans le quartier de Little Havana que les Cubains n'habitent même plus ! La nouvelle génération de Cubains, née aux États-Unis, penche vers le Parti démocrate. D'ailleurs les candidats qui partent à la conquête de la Floride doivent aussi aller visiter les Mexicains au sud de Miami, les Portoricains à Orlando et les Guatémaltèques à Tampa.
L'un des facteurs du vote des Hispaniques est leur appartenance au catholicisme. Ils ont fait de cette communauté le premier groupe religieux du pays, avec plus de 60 millions de fidèles. Le vote des catholiques est comme celui des latinos un phénomène volatile : ils peuvent être économiquement à gauche, mais sont socialement conservateurs.
L'une des autres inconnues est la façon dont les Hispaniques réagiront à un candidat noir comme Obama. Les deux communautés ont des rapports où les rivalités l'emportent sur les intérêts communs. Les Hispaniques ont conforté la position d'Hillary Clinton dans des États clés comme la Californie, la Floride et le Texas. Il se peut que le soutien qu'elle a acquis soit en partie transféré sur Mccain, qui a œuvré en faveur des immigrés clandestins, ce qui lui a d'ailleurs coûté cher auprès de son propre parti. Mais Obama peut se prévaloir de son ascendance, il est le fils d'un immigrant, et il a une influence indéniable sur les jeunes électeurs qui sont nombreux dans la communauté hispanique.
L'hispanisation des États-Unis
Les projections estiment que la population hispanique aux États-Unis aura triplé d'ici 2050. Elle représentera alors 29% de la population -les Noirs stagnant autour de 13%- et elle poussera les Blancs dans la minorité pour la première fois dans l'histoire du pays. La montée de la communauté hispanique est la plus grande menace sur modèle de la société blanche protestante qui a fondé les États-Unis. La population considère cette ascension avec un mélange de crainte et de fascination. La société américaine a inconsciemment avalisé l'empreinte de la culture latino. Même si la revendication d'instituer l'espagnol comme deuxième langue nationale se heurte a une forte opposition, l'espagnol est devenu de fait une deuxième langue officieuse, pratiquée à tous les échelons de la vie américaine. Les documents officiels, les factures, les relevés bancaires, les formulaires de santé sont imprimés en anglais et en espagnol. Dans certaines parties du pays l'anglais n'est même pas visible sur les enseignes des magasins ou les affiches publicitaires. Certains commerces de Miami sont connus pour l'affichette provocatrice : Se hable inglese. Le langage commun américain est truffé d'expressions empruntées au spanglish, comme Hey, baby, que passo !, ou la big enchilada. La Maison-Blanche célèbre le Cinco de mayo, considéré comme la fête des Mexicains exilés et qui, curieusement, marque une victoire mexicaine de 1861… sur les troupes françaises ! Les Américains, cruellement dépourvus d'une cuisine nationale, ont adopté avec enthousiasme la gastronomie de leurs voisins du Sud, une politesse qu'ils n'ont pas faite à leurs voisins du Nord. Les tacos sont devenus un plat national, distribué dans les fast-foods. L'une des plus célèbres gaffes du président Gerald Ford en campagne électorale est d'avoir mangé une feuille de bananier, ignorant qu'elle ne servait qu'à envelopper les tamales, qui sont des pâtés de maïs. Comme on le sait, il a perdu l'élection.
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