DOSSIER RAMSES 2021 : Europe : se refaire ou se défaire
Comme toujours, le bilan européen est en demi-teinte : pâle et décisif, inévitable. Se refaire ou se défaire, se penser comme projet politique ou vivoter comme simple filet de sécurité : voilà l’option qui est devant la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
L'Union européenne dans la crise du coronavirus, par Éric-André MARTIN (voir la vidéo)
Prise au dépourvu, comme ses États membres, par l’ampleur de la crise, l’Union européenne (UE) a d’abord montré ses divisions. Elle a, dans un deuxième temps, ébauché des réponses collectives, en particulier au niveau économique. Il reste que la crise confronte l’UE à son destin : pourra-t-elle restaurer la confiance des peuples qui lui demandent d’assurer, avec les États, leur protection ? Et les États accepteront-ils un nouveau partage des responsabilités ? L’avenir du projet européen est en cause.
L'euro et la crise du COVID-19, par Christian DE BOISSIEU
Beaucoup plus violente que celles qui l’ont précédée, la crise économique générée par le COVID-19 a fait l’objet de réponses économiques rapides de la part des pouvoirs publics nationaux et des institutions européennes : Commission, Banque centrale européenne (BCE), cette dernière usant de tous les instruments à sa disposition. L’euro a, dans la crise, montré une solidité qui perdurera, mais les questions de plus long terme sur sa gouvernance restent ouvertes.
La Conférence sur l'avenir de l'Europe, par Maxime LEFEBVRE
La fatigue institutionnelle actuelle des Européens interdira sans doute à la Conférence sur l’avenir de l’Europe de déboucher sur une modification profonde des institutions européennes, supposant un nouveau traité. Mais elle peut être le moment d’une réappropriation, par les citoyens européens, des grandes questions ouvertes : fonctionnement des institutions, modalités de la solidarité européenne, place de l’Union dans le monde.
Un espoir pour surmonter les divisions.
La nouvelle économie politique du Brexit, par Elvire FABRY
Les effets de la crise du COVID-19 remettent en cause le rêve du Global Britain, à l’heure d’un retour à une régionalisation des chaînes de valeur. Les membres de l’UE seront également plus attentifs au respect des règles assurant la non-distorsion de concurrence. De nombreux domaines de négociation demeurent ouverts. Au-delà de considérants techniques, c’est la future capacité, pour l’UE et le Royaume-Uni, de peser ensemble à l’international qui est en cause.
Existe-t-il une Europe centrale ?, par Florent MARCIACQ
Les pays du V4 affirment surtout leur solidarité dans la défense de leur souveraineté vis-à-vis des institutions européennes, et de leur intérêt à bénéficier des fonds structurels européens. En matière de politique étrangère, leurs analyses divergent à la fois vis-à-vis de Moscou et vis-à-vis de Pékin. Et leurs évolutions politiques internes ne suivent pas tout uniment la dérive vers l’illibéralisme. Bref, l’unité de façade a du mal à se traduire en poids politique spécifique et significatif.
Futur de l'OTAN, avenir de l'Europe, par Jolyon HOWORTH
L’OTAN connaît une crise existentielle, aucun des avenirs imaginés depuis 1990 ne pouvant résister aux défis actuels. Au-delà de l’image construite de la menace russe, les options décisives sur le futur de l’Alliance seront prises à Washington : entre le retrait, le statu quo, ou un véritable rééquilibrage interne de l’Alliance faisant une place plus grande aux Européens. Encore faudrait-il que ces derniers le souhaitent et s’en donnent les moyens.
États-Unis/Europe : le divorce impossible, par Julien TOURREILLE
La présidence Trump représente un point bas de la relation euro-américaine : sur la pérennité même de l’Alliance, sur les rapports avec la Chine ou la Russie. Mais la redécouverte d’intérêts communs, en particulier en matière de sécurité, devrait permettre la réaffirmation du lien transatlantique.
L'Europe dans la stratégie chinoise, par Marc JULIENNE
La Chine est de plus en plus présente dans les débats européens, économiques, politiques, militaires. Beaucoup craignent que des velléités politiques et stratégiques ne se dissimulent derrière les Nouvelles routes de la soie, les investissements chinois en Europe, ou l’aide sanitaire apportée pendant la crise du COVID-19.
L'Union européenne dans la stratégie russe, par Maxime AUDINET
La crise ukrainienne, et les sanctions qui ont suivi, ont durablement dégradé le partenariat ébauché entre Bruxelles et Moscou. Si chacun considère l’autre comme un partenaire nécessaire, les voies concrètes d’un rapprochement semblent encore éloignées, alors même que l’après-crise du COVID-19 pourrait les rendre plus nécessaires.
Revenir au sommaire du RAMSES 2021
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
DOSSIER RAMSES 2021 : Europe : se refaire ou se défaire
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa coopération de sécurité maritime dans le Pacifique
La France joue un rôle important dans la sécurité maritime du Pacifique, notamment à travers la participation active de ses territoires d'outre-mer et la contribution de ses forces armées stationnées aux initiatives de coopération régionale.
L'IA et les normes techniques en Chine et dans l'UE : Priorités divergentes et le besoin de terrain d'entente
Vu le potentiel hautement perturbateur de l'IA, la coopération mondiale en matière de sécurité et de gouvernance de l'IA est primordiale. Cependant, le potentiel profondément transformateur de l'IA garantit également qu'un niveau élevé de concurrence et de rivalité systémique est probablement inéluctable. Comment l'UE peut-elle gérer au mieux sa relation complexe avec la Chine dans le domaine de l'IA afin d'assurer un niveau nécessaire de coopération malgré la concurrence et les rivalités ?
L’essor du programme spatial taïwanais : Construire une industrie, soutenir la sécurité nationale
Taïwan, connu pour son leadership dans le domaine des semi-conducteurs et des technologies de l’information et de la communication (TIC), fait aujourd’hui des progrès significatifs dans l’industrie spatiale. Bien qu’historiquement modeste, le programme spatial taïwanais s’est transformé depuis 2020, sous l’impulsion de la présidente Tsai Ing-wen qui s’est engagée à développer les capacités spatiales du pays. Parmi les étapes clés figurent l’adoption de la loi sur le développement spatial et la création de l’Agence spatiale taïwanaise (TASA), qui a renforcé les ressources et la visibilité des ambitions spatiales de Taïwan.
La surproduction chinoise de puces matures : Des craintes infondées
La Chine, plutôt que d’inonder le marché mondial des semi-conducteurs à technologies matures, s’en dissocie. Si les politiques industrielles chinoises favorisent de plus en plus la production nationale de semi-conducteurs, sa propre demande en puces, en constante augmentation, devrait empêcher une arrivée massive de puces chinoises à bas prix sur les marchés étrangers. Cependant, à mesure que Pékin progresse dans son objectif de réduire la dépendance des industries nationales aux puces étrangères, les entreprises européennes et américaines de semi-conducteurs à technologies matures pourraient ressentir les effets d’un écosystème de semi-conducteurs chinois de plus en plus « involué » (内卷).