Réduire d'urgence la demande d'énergie : l'impératif de mener de front des actions sur l'offre et la demande
Face à l'agression de l'Ukraine, les pays européens ont pris des sanctions économiques et financières contre la Russie.
• Cependant, très dépendants du gaz russe, les pays européens craignent de possibles contre-sanctions.
• D'un autre côté, la Russie est très dépendante de ses exportations, tout d'abord de pétrole, mais aussi dans une moindre mesure, de gaz vers l'Europe. Pétrole et gaz représentent plus de la moitié de ses revenus d'exportation.
• Les pays européens devraient distinguer deux nécessités : réduire leur dépendance au gaz russe pour atténuer les effets de possibles contre-sanctions ; et réduire leur demande de pétrole russe pour accroître la pression économique sur la Russie.
• Une réduction de la demande de pétrole russe pourrait être bien plus facilement supportée par les pays européens. Elle pourrait être immédiate avec une participation active de la société civile, des entreprises aux citoyens. Cela allégerait les effets négatifs des sanctions sur les citoyens européens, et leur donnerait un moyen d'exprimer leur solidarité avec l'Ukraine.
Ce Briefing est disponible en anglais uniquement : Saving Energy in a Hurry: Reducing Dependence on Russian Hydrocarbons Requires Resolute Demand and Supply Sides Action
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLes marchés du carbone peuvent-ils faire une percée à la COP29 ?
Les marchés volontaires du carbone (MVC) ont un potentiel élevé, notamment pour réduire le déficit de financement de la lutte contre le changement climatique, en particulier en Afrique.
Le secteur électrique indien à la croisée des chemins : relever les défis des distributeurs d'électricité
Le secteur électrique indien a besoin d’une réforme urgente.
L’approvisionnement énergétique de Taïwan : talon d’Achille de la sécurité nationale
Faire de Taïwan une « île morte » à travers « un blocus » et une « rupture de l’approvisionnement énergétique » qui mènerait à un « effondrement économique ». C’est ainsi que le colonel de l’Armée populaire de libération et professeur à l’université de défense nationale de Pékin, Zhang Chi, décrivait en mai 2024 l’objectif des exercices militaires chinois organisés au lendemain de l’investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te. Comme lors des exercices ayant suivi la visite de Nancy Pelosi à Taipei en août 2022, la Chine avait défini des zones d’exercice faisant face aux principaux ports taïwanais, simulant de fait un embargo militaire de Taïwan. Ces manœuvres illustrent la pression grandissante de Pékin envers l’archipel qu’elle entend conquérir et poussent Taïwan à interroger sa capacité de résilience.
La difficile réorganisation des chaînes de valeur des matières premières critiques – regards sur les politiques européennes de réduction des risques
La demande de matières premières critiques devant, au minimum, doubler d’ici 2030 dans le contexte des politiques actuelles de transition énergétique, la concentration des approvisionnements en matières premières critiques (MPC) – et plus encore, des capacités de raffinage – dans une poignée de pays est devenue l’une des questions fondamentales au sein des discussions internationales, bilatérales et nationales. La position dominante de la Chine et les contrôles successifs des exportations de MPC (récemment le germanium, le gallium, les technologies de traitement des terres rares, l’antimoine) indiquent une tendance à l’instrumentalisation des dépendances critiques.