Les élections de 2024 à Taïwan : un paysage politique en mouvement où la Chine reste au centre du jeu
Le 13 janvier, la jeune démocratie taïwanaise organisera sa huitième élection présidentielle depuis l'instauration du suffrage universel direct en 1996. Le même jour, le peuple taïwanais élira son nouveau Parlement - le Yuan législatif - qui entrera en fonction le 1er février. Le second et dernier mandat de la présidente Tsai Ing-wen prendra fin en mai.
Cette élection est unique à bien des égards, car elle met en évidence un paysage politique en mouvement et des clivages qui évoluent. Trois duos de candidats à la présidence et la vice-présidence s'affrontent.
Les clivages politiques traditionnels entre le camp vert et le camp bleu se sont estompés. L'opposition entre pro-unification et pro-indépendance, ainsi qu'entre identités pro-chinoise et pro-taïwanaise, ne tient plus. De nouveaux débats sont apparus : choisir entre la guerre et la paix, ou entre la démocratie et la dictature.
Des enjeux politiques structurels restent néanmoins d'actualité, notamment la relation avec Pékin qui demeure au premier plan.
Mais le scrutin législatif réserve une surprise encore plus grande et pourrait bien ouvrir une séquence de quatre ans où un parti présidentiel serait confronté à un Parlement sans majorité.
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