Après l’attentat de Magdebourg, les fractures allemandes
L’attentat sur un marché de Noël à Magdebourg a endeuillé le pays alors que les partis politiques viennent d’entrer en campagne. Des législatives anticipées doivent se tenir le 23 février 2025. Quelles sont les répercussions politiques de l’évènement ?

Avec
Hans Stark, professeur de civilisation allemande contemporaine à Sorbonne Université, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’IFRI
Julien Thorel, maître de Conférences en Civilisation allemande
Marc Semo, correspondant diplomatique du Monde
"Protéger notre avenir commun, et ne pas laisser la haine nous diviser" : c’est le message qu'a voulu faire passer le chancelier allemand Olaf Scholz au lendemain de l’attaque sur le marché de Noël de Magdebourg, en Saxe-Anhalt. Un homme a foncé avec sa voiture sur la foule. Provoquant la mort de cinq personnes, dont un enfant. On dénombre également plus de 200 blessés dont une quarantaine en état grave. Médecin psychiatre originaire d’Arabie Saoudite, activiste anti-Islam, l’auteur de l’attentat se disait persécuté par l’Etat allemand.
S’il faudra attendre les résultats de l’enquête pour comprendre ses motivations, le drame est d’ores et déjà au cœur de la campagne électorale qui vient de s’ouvrir. Les Allemands sont appelés aux urnes le 23 février 2025 pour des législatives anticipées. Le parti d’extrême-droite AfD est crédité de 17 à 19% dans les sondages, ce qui le placerait juste après les conservateurs de la CDU-CSU.
- Ecouter le podcast sur le site de France Culture.
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