Le 1er décembre, le président tchadien a tenu un point de presse au palais Toumaï (le palais présidentiel) après le communiqué de son ministre des Affaires étrangères le 28 novembre. Il a confirmé la décision de rompre les accords de coopération en matière de défense avec la France sans « logique de substitution» tout en déclarant que « cette décision de rupture ne représente en aucun cas un rejet de la coopération internationale, ni une remise en cause de nos relations diplomatiques avec la France». 

Pour analyser cette actualité, Eric Topona reçoit trois invités sous l'Arbre à Palabres :

• Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
• Francis Laloupo, journaliste, enseignant en géopolitique et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
• Gondeu Ladiba, sociologue et anthropologue à l'Université de N'Djamena.

Pour Thierry Vircoulon le « timing de cette annonce est intéressant car elle a coïncidé avec celle du gouvernement sénégalais ». Il rappelle qu'il s'agit d'un véritable changement car « ce n'est pas la première fois qu'il y a des désaccords entre Paris et N'Djaména et pourtant le partenariat militaire n'avait pas été interrompu». Il rappelle que cette rupture s'inscrit dans un contexte régional, le Sahel, ce que montre l'utilisation du terme de « souverainisme » souvent repris dans les rhétoriques des leaders de la région. 

Cette annonce s'inscrit aussi dans le contexte de la guerre au Soudan et la reprise des attaques de Boko Haram sur le territoire tchadien.  

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