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Résumé

La démesure des attentats du 11 septembre 2001 a focalisé l’attention des politiques, des services de sécurité et des médias sur une forme particulière de violence émanant du monde musulman. Au-delà de la problématique de la Qaïda, qui a sombré avec la chute du régime taliban, cette focalisation occulte le fait que le terrorisme et la violence politique, plus actuels que jamais dans le monde arabo-musulman, s’inscrivent, là comme ailleurs, dans des logiques de pouvoir, des stratégies d’Etats, des tentatives d’accaparement de la rente, pétrolière ou autre, qui ne procèdent nullement d’un quelconque phénomène d’affrontement des civilisations. Méconnaître ce fait ne peut que faire le jeu des épigones d’Oussama Ben Laden en égarant la lutte antiterroriste et en alimentant les cycles de la violence.

Alain Chouet, ancien chef d'études du ministère de la Défense, a servi dans les ambassades de France à l'étranger ainsi qu'à la Mission française auprès des Nations unies à Genève.