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Une diplomatie publique concurrentielle : approche institutionnelle du soft power russe

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En 2018, l’influence de la Russie est le plus souvent appréciée à l’aune de deux composantes. La première, la plus démonstrative, consiste pour le gouvernement à tirer profit de l’organisation de la Coupe du monde de football afin de rehausser l’image de marque du pays. Cette « diplomatie sportive » est contrebalancée par les actions cybernétiques dont les grandes institutions occidentales accusent Moscou depuis 2016, afin de déstabiliser les démocraties libérales et de conditionner l’issue des processus électoraux. 

Corps analyses

Le concept de soft power est initialement pensé aux États-Unis et pour eux, dans un contexte de débat autour de la nature de la puissance américaine à la fin de la « guerre froide ». Son théoricien, Joseph Nye, le définit comme une « capacité » qu’un agent développe pour se rendre attractif et apparaître comme un exemple à suivre (2). Les trois ressources qu’un pays mobilise pour renforcer cette « puissance d’attraction » sont sa culture, ses valeurs et son agenda de politique étrangère. Attaché à une vision des relations internationales valorisant la place des acteurs non-étatiques, Nye considère que la portée du soft power est d’autant plus grande que ses ressources sont produites et véhiculées par des acteurs de la société civile. La plupart de ces ressources ne sont exploitées et diffusées que dans un second temps par des instruments de diplomatie publique, tels que des instituts culturels, des ONG actives hors frontières ou des médias internationaux. L’objectif est d’influencer la population ou l’élite d’un pays étranger pour tourner sa politique étrangère à l’avantage du pays émetteur. 

 

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Maxime AUDINET

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Fondé en 2005 au sein de l’Ifri, le Centre Russie/Eurasie produit de la recherche et organise des débats sur la Russie, l’Europe orientale, l’Asie centrale et le Caucase du Sud. Il a pour objectif de comprendre et d'anticiper l'évolution de cette zone géographique complexe en pleine mutation pour enrichir le débat public en France et en Europe, et pour aider à la décision stratégique, politique et économique.

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Les commandants russes de la guerre en Ukraine : purges, remaniements et mécontentements

Date de publication
10 décembre 2024
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Les remaniements du haut commandement militaire russe au cours de la guerre en Ukraine ont eu lieu de manière inégale, aussi bien dans le temps que dans les structures des forces armées. Les motifs et le calendrier des décisions prises par Vladimir Poutine concernant les cadres de l’armée défient souvent toute logique.

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Les effectifs de l'armée russe après deux ans et demi de guerre en Ukraine

Date de publication
25 novembre 2024
Accroche

En plus d’une victoire militaire en Ukraine, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions actuelles comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers. Dans le contexte du conflit qui se déroule actuellement en Ukraine, cet objectif ne peut être atteint sans une nouvelle vague de mobilisation massive. 

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La relation russo-iranienne à l'épreuve de l'escalade militaire au Moyen-Orient

Date de publication
14 novembre 2024
Accroche

Les relations entre Téhéran et Moscou ont connu un nouvel élan depuis le début de la guerre en Ukraine, passant d'une relation transactionnelle et asymétrique depuis 1991 à la construction d'un véritable partenariat stratégique. Néanmoins, malgré l’approfondissement des coopérations militaire, spatiale, cyber, policière et nucléaire civile, Moscou se montre réticent à s’engager directement aux côtés de Téhéran contre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient. Des différences de statut et d’approches freinent ainsi toujours la construction d’une alliance anti-occidentale entre la Russie et l’Iran.

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La Russie a-t-elle des alliés ? Chine, Iran, Corée du Nord

Date de publication
04 septembre 2024
Accroche

Depuis son agression en Ukraine, la Russie développe ses liens avec trois États qui l’accompagnent dans sa contestation de l’ordre occidental. Le partenariat avec la Chine, inégal, est cependant destiné à durer. Avec l’Iran fonctionne une solidarité de sanctionnés. Et la relation avec Pyongyang est essentiellement opportuniste.

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