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Résumé

ll faut chercher en Syrie même les explications d’une stratégie extérieure contre-productive: la posture réformatrice du nouveau président est restée velléitaire. Le régime donne priorité à la croissance économique et le capitalisme sans règle qui se renforce laisse peu d’espoir pour une transition démocratique. Si le développement des forces sociétales est réel, il est trop éclaté pour être décisif. La coalition au pouvoir paraît divisée et vulnérable, et peut être tentée par des choix aventurés.

Elizabeth Picard, directrice de recherches à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (CNRS-IREMAM), enseigne à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. Elle est l’auteur, entre autres, de La Nouvelle Dynamique au Moyen-Orient: les relations entre l’Orient arabe et la Turquie (Paris, L’Harmattan, 1993) et de Lebanon, A Shattered Country: Myths and Realities of the Wars in Lebanon (New York, Holmes & Meier Publishers, 2002).