Les vraies racines du problème des dépenses de défense en Allemagne
Les années 1970 furent une décennie de mouvements anti-guerre. Willy Brandt a reçu le prix Nobel de la paix pour sa politique de détente vis-à-vis du bloc de l'Est - et les dépenses de défense de l'Allemagne de l'Ouest ont culminé à 3,13% du PIB en 1975. De toute évidence, ces jours sont révolus.
Aujourd'hui, les relations germano-américaines sont à un point bas, en grande partie à cause des attaques du président Donald Trump contre les dépenses de défense de l'Allemagne. Trump s'est focalisé sur l'échec de Berlin à atteindre l'objectif de 2% de l'OTAN, que l'alliance a adopté lors de son sommet du pays de Galles en 2014 en réponse à la crise en Ukraine. Le président américain insiste à plusieurs reprises sur le fait que de nombreux pays européens, l'Allemagne en particulier, n'investissent pas suffisamment dans la défense - une critique qui n'est pas nouvelle. Les demandes pour plus de dépenses allemandes ne sont plus exclusivement exprimées à Washington. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a récemment rejoint Trump pour demander à l'Allemagne de dépenser davantage en matière de défense.
Explications de Barbara Kunz, chercheur au Cerfa de l'Ifri dans cet article publié par "War on The Rocks".
Cet article est disponible uniquement en anglais : "The Real Roots of Germany's Defense Spending Problem".
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa frappe dans la profondeur : un nouvel outil pour la compétition stratégique ?
Atteindre la profondeur du dispositif ennemi pour l’affaiblir et faciliter l’obtention d’un résultat opérationnel ou stratégique est un objectif majeur des armées. Quels sont les moyens nécessaires pour mener des frappes dans la profondeur dans un double contexte de haute intensité et de renforcement des défenses adverses ?
Entre ambitions industrielles et contribution à l'OTAN, les défis de la European Sky Shield Initiative
La guerre en Ukraine et la reconnaissance de la Russie comme principale menace pour la sécurité européenne poussent les Alliés à réinvestir dans leur défense sol-air et antibalistique.
Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?
Les Mots armes d’une nouvelle guerre rappelle une vérité souvent oubliée : les mots tuent. Ils préparent l’action militaire et lui donnent un sens. Alors que chaque événement retentit désormais dans le monde entier, répercuté de smartphone en smartphone ou d’ordinateur en ordinateur, tout acte de guerre tend à devenir un acte de communication, et inversement. Les états-majors l’ont aujourd’hui bien compris et se saisissent de cette guerre des récits faite d’armes immatérielles pour intimider des ennemis, rassurer ou galvaniser des opinions publiques chauffées à blanc par le flot d’images reçues sur les réseaux sociaux.
Après la mort de Nasrallah, quelle stratégie régionale pour l’Iran ?
Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 27 septembre. La milice et son dirigeant étaient considérés comme le fer de lance de l’Axe de la Résistance, cette coalition de groupes miliciens majoritairement chiites qui sont au coeur de la stratégie régionale de l’Iran.