Les cyberarmes : dilemmes et futurs possibles
La cyber-révolution défie les mécanismes traditionnels de dissuasion et de gestion des conflits.
Les attaques y sont difficiles à détecter, évaluer et attribuer. Le problème de l’attribution d’une action offensive et des représailles éventuelles est rendu d’autant plus complexe que les acteurs non étatiques ont accès à un vaste arsenal de cyberarmes. Une cyberattaque de grande ampleur pourrait engendrer une escalade rapide et le déclenchement de frappes conventionnelles.
Lucas Kello, senior lecturer en relations internationales de l’université d’Oxford, est associé au sein du Belfer Center for Science and International Affairs à la Harvard Kennedy School.
Traduit de l’anglais par Thomas Richard.
Ce document est disponible en anglais – The Virtual Weapon: Dilemmas and Future Scenarios
Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 4, hiver 2014
Plan de l’article
Les racines du problème : de nouvelles divergences théoriques
Les problèmes de la dissuasion
Les problèmes de la gestion de conflits
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa frappe dans la profondeur : un nouvel outil pour la compétition stratégique ?
Atteindre la profondeur du dispositif ennemi pour l’affaiblir et faciliter l’obtention d’un résultat opérationnel ou stratégique est un objectif majeur des armées. Quels sont les moyens nécessaires pour mener des frappes dans la profondeur dans un double contexte de haute intensité et de renforcement des défenses adverses ?
Entre ambitions industrielles et contribution à l'OTAN, les défis de la European Sky Shield Initiative
La guerre en Ukraine et la reconnaissance de la Russie comme principale menace pour la sécurité européenne poussent les Alliés à réinvestir dans leur défense sol-air et antibalistique.
Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?
Les Mots armes d’une nouvelle guerre rappelle une vérité souvent oubliée : les mots tuent. Ils préparent l’action militaire et lui donnent un sens. Alors que chaque événement retentit désormais dans le monde entier, répercuté de smartphone en smartphone ou d’ordinateur en ordinateur, tout acte de guerre tend à devenir un acte de communication, et inversement. Les états-majors l’ont aujourd’hui bien compris et se saisissent de cette guerre des récits faite d’armes immatérielles pour intimider des ennemis, rassurer ou galvaniser des opinions publiques chauffées à blanc par le flot d’images reçues sur les réseaux sociaux.
Après la mort de Nasrallah, quelle stratégie régionale pour l’Iran ?
Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 27 septembre. La milice et son dirigeant étaient considérés comme le fer de lance de l’Axe de la Résistance, cette coalition de groupes miliciens majoritairement chiites qui sont au coeur de la stratégie régionale de l’Iran.