La présidence allemande de l'UE : de la " racine carrée " à la quadrature du cercle
Deux ans après l’échec du projet constitutionnel européen aux referendums français et néerlandais, le gouvernement fédéral, qui a assumé la Présidence du Conseil européen durant le premier semestre 2007, s’est attelé à relancer un Traité jugé pourtant lettre morte par un bon quart des États membres.
Cette volonté de relance qui s’appuyait aussi sur le fait que 18 Etats membres avaient ratifié le Traité constitutionnel, intervenait à un moment crucial de l’histoire de l’Europe. Face à la crise dans laquelle l’UE a été plongée après le non français du 29 mai, la Commission avait en effet octroyé une pause de réflexion aux Européens dans l’espoir que celle-ci permette à la discussion de repartir sur des bases plus saines, plus dépassionnées et moins idéologisées. Or, en réalité, cette phase qui a duré plus de deux ans s’est avérée non pas une pause de réflexion, mais une pause dans la réflexion. Au printemps 2007, le débat constitutionnel était toujours bloqué au même point, c’est-à-dire au point mort. Depuis 2005, l’UE a donc traversé, à l’intérieur, une crise de régime et de confiance, alors qu’elle se voit obligée, à l’échelle internationale, d’exercer un pouvoir de régulation et de structuration sans cesse croissant, en particulier vis-à-vis de son voisinage au Sud et à l’Est.
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