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La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme au Xinjiang : quelles méthodes pour quels résultats ? Etat des lieux et perspectives

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A partir de 2015, les autorités chinoises ont fermement repris en mains la situation au Xinjiang en mettant en œuvre un appareil de sécurité draconien. Le renforcement du dispositif antiterroriste a été complété à partir de 2017 d’une campagne de lutte contre l’extrémisme religieux (ou « dé-extrémisation », 去极端化), concrétisée par la construction d’une centaine de camps de rééducation idéologique au Xinjiang.

Corps analyses

[...]

Pour les Ouïghours au Xinjiang l’impact de ces politiques est évidemment désastreux. La population vit sous surveillance et suspicion permanente. Ceux qui n’ont pas été internés vivent dans l’appréhension d’une arrestation et dans l’inquiétude pour leurs proches qui séjournent dans les camps. Et la diaspora ouïghoure à travers le monde est également touchée. Beaucoup ont perdu le contact avec leur famille au Xinjiang, d’autres subissent la pression des autorités chinoises pour rentrer en Chine ou pour fournir des informations sur leur communauté diasporique. Les politiques de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme au Xinjiang ont créé une profonde fracture entre la population ouïghoure de Chine et leurs semblables à l’étranger. Le discours officiel et les médias chinois, quant à eux, applaudissent la réussite de ces programmes de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Depuis début 2019, Pékin a publié pas moins de trois livres blancs portant sur « La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme et la protection des droits de l’homme au Xinjiang » (mars), « Les questions historiques concernant le Xinjiang » (juillet) et « L’éducation et la formation professionnelle au Xinjiang » (août). Ainsi pour les autorités, le bilan est exemplaire : il n’y a pas eu d’attentat depuis trois ans, les programmes de formation professionnelle sont plébiscités par la population et les « camps de rééducation » n’existent pas.

 

Lire l'intégralité de l'article sur le site de SciencesPo CERI.

 

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Marc JULIENNE

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Directeur du Centre Asie de l'Ifri
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L’Asie est le théâtre d’enjeux multiples, économiques, politiques et de sécurité. Le Centre Asie de l'Ifri vise à éclairer ces réalités et aider à la prise de décision par des recherches approfondies et le développement d’une plateforme de dialogue permanent autour de ces enjeux.

Le Centre Asie structure sa recherche autour de deux grands axes : les relations des grandes puissances asiatiques avec le reste du monde et les dynamiques internes des économies et sociétés asiatiques. Les activités du Centre se concentrent sur la Chine, le Japon, l'Inde, Taïwan et l'Indo-Pacifique, mais couvrent également l'Asie du Sud-Est, la péninsule coréenne et l'Océanie.

Le Centre Asie entretient des relations institutionnelles suivies avec des instituts de recherche homologues en Europe et en Asie et ses chercheurs effectuent régulièrement des terrains dans la région.

Il organise à Paris tables-rondes fermées, séminaires d’experts, ainsi que divers événements publics, dont sa Conférence annuelle, avec la participation d’experts d’Asie, d’Europe ou des Etats-Unis. Les travaux des chercheurs du Centre et de leurs partenaires étrangers sont notamment publiés dans la collection électronique Asie.Visions.

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L’essor du programme spatial taïwanais : Construire une industrie, soutenir la sécurité nationale

Date de publication
13 novembre 2024
Accroche

Taïwan, connu pour son leadership dans le domaine des semi-conducteurs et des technologies de l’information et de la communication (TIC), fait aujourd’hui des progrès significatifs dans l’industrie spatiale. Bien qu’historiquement modeste, le programme spatial taïwanais s’est transformé depuis 2020, sous l’impulsion de la présidente Tsai Ing-wen qui s’est engagée à développer les capacités spatiales du pays. Parmi les étapes clés figurent l’adoption de la loi sur le développement spatial et la création de l’Agence spatiale taïwanaise (TASA), qui a renforcé les ressources et la visibilité des ambitions spatiales de Taïwan.

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La surproduction chinoise de puces matures : Des craintes infondées

Date de publication
07 octobre 2024
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La Chine, plutôt que d’inonder le marché mondial des semi-conducteurs à technologies matures, s’en dissocie. Si les politiques industrielles chinoises favorisent de plus en plus la production nationale de semi-conducteurs, sa propre demande en puces, en constante augmentation, devrait empêcher une arrivée massive de puces chinoises à bas prix sur les marchés étrangers. Cependant, à mesure que Pékin progresse dans son objectif de réduire la dépendance des industries nationales aux puces étrangères, les entreprises européennes et américaines de semi-conducteurs à technologies matures pourraient ressentir les effets d’un écosystème de semi-conducteurs chinois de plus en plus « involué  » (内卷).

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La Chine en quête d'un saut quantique

Date de publication
22 octobre 2024
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La course mondiale pour exploiter les sciences quantiques s'intensifie. Reconnaissant le potentiel stratégique des technologies quantiques pour le développement économique, militaire et scientifique, la Chine concentre ses efforts sur des percées scientifiques afin de rééquilibrer le rapport de force, notamment dans sa compétition avec les États-Unis. Le président Xi Jinping a souligné l'importance de l'innovation scientifique, en particulier dans les domaines quantiques, pour stimuler le développement national et garantir la sécurité.

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L’approvisionnement énergétique de Taïwan : talon d’Achille de la sécurité nationale

Date de publication
22 octobre 2024
Accroche

Faire de Taïwan une « île morte » à travers « un blocus » et une « rupture de l’approvisionnement énergétique » qui mènerait à un « effondrement économique ». C’est ainsi que le colonel de l’Armée populaire de libération et professeur à l’université de défense nationale de Pékin, Zhang Chi, décrivait en mai 2024 l’objectif des exercices militaires chinois organisés au lendemain de l’investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te. Comme lors des exercices ayant suivi la visite de Nancy Pelosi à Taipei en août 2022, la Chine avait défini des zones d’exercice faisant face aux principaux ports taïwanais, simulant de fait un embargo militaire de Taïwan. Ces manœuvres illustrent la pression grandissante de Pékin envers l’archipel qu’elle entend conquérir et poussent Taïwan à interroger sa capacité de résilience.

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(c) windmoon / Shutterstock

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